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mercredi 21 juillet 2021

Derniers coups de pinceau

 Hello,

 

J'essaie de peindre régulièrement. Même si je suis toujours aussi lent ça progresse mais je bricole pas mal alors c'est compliqué de vous monter tout ça en temps et en heure et surtout pour des articles intéressants. Voici donc quelques peintures réalisées récemment, il y en a d'autres mais comme elles font partie d'un projet plus global, j'attends d'avoir fini tous les détails pour vous faire un vrai bel article bien complet. (hellboy)

 

Aujourd'hui donc je vous propose deux chariots de chez Reaper Bones peints pour Frostgrave  (je dois aussi poster mon propre article pour le CDA Frostgrave). C'est du TRÈS rapide, brossages plus ou moins appuyés sur sous-couche noire Action. L'acrylique en tube avait vraiment trop de mal à accrocher alors je suis reparti sur de la peinture à figurine plus classique. Le rendu me va bien, c'est pas fantastique mais pour une seule soirée passée dessus, ça ira très bien !

 


 

J'ai ensuite peint  deux figurines pour Star Wars Légion, imprimés en 3D, un rodien de chez Squamous Miniatures et un droïde astromécano trouvé sur Thingiverse. Le droïde est parti d'une sous-couche noire sur laquelle j'ai juste surligné les arrêtes en gris, ajouté des parties rouges et d'autres argent, rien de bien sorcier mais ça fait le taff (merci l'optic que j'ai peint comme une gemme).
Le rodien est bien sympa lui, c'était une figurine gratuite offert par Squamous miniatures dans le cadre d'un concours de peinture (ça remplace le concours mensuel habituel dont vous avez désormais l'habitude). Je me suis pas mal éclaté à la peinture, notamment avec de la peinture caméléon sur le socle (imprimé aussi en 3D avec ses reliefs), mais c'est pas non plus un traitement des plus sensationnels. très content cependant du rendu de la peau : Wizard orb, lavis bleu, retour wizarb orb plus un vert cadavre style rotten flesh., pas plus compliqué que ça !

 



 


 C'est tout pour le moment, j'essaie de vous montrer les autres projets dès que j'ai pu faire des photos correctes.

Kenavo !

 

vendredi 16 juillet 2021

La bande de FanduJapon

Article de FanduJapon pour le CDA Frostgrave, regroupant textes, photos et titres !


Leader : Nogarb ub ratavA


Anneaux : Scribe, Apprenti, Sage, Mage

Collège de magie : Cryptomancie

Bande actuelle : Mage, apprenti, homme d'armes, chasseur de trésor, arbalétrier, fantassin, 2 brigands, 2 voleurs.


Textes d'ambiance

1 LE REVEIL 

« Nonnnnn !!... » Un cri déchirant de désespoir. Zarihell, les deux bras autour de sa taille, titube encore pendant quelques mètres puis s’effondre sur le bas-côté de la ruelle… Le silence est redevenu roi. Les derniers pas effectués par Zarihell lui ont permis de sortir de Feldstadt par la porte nord. Quelques pas synonymes de vie, car en effet qui pourrait survivre inconscient plus de 10 minutes dans la « cité glacée ». 
Le lendemain en milieu de matinée. Le réveil comme si de rien n’était dans un bon lit douillet, quel plaisir ! « Aurais-tu fait un mauvais rêve ma petite Zari? » se chuchote-t-elle à elle-même. « Vite allons voir le maître pour connaître le programme de la journée ». Mais au moment de se mettre debout la dure réalité reprend le dessus, la poitrine la brûle comme si on lui avait donné des milliards de coups de poing toute la nuit. La tête qui tourne comme si les organes internes voulaient tous s’enfuir de son corps. Zarihell retombe lourdement dans le lit. Tourne lentement la tête sur sa droite et c’est là qu’elle se rend compte que l’environnement dans lequel elle se trouve ne lui est pas familier. En effet elle se trouve dans une chambre assez bien aménagée avec une armoire dans le coin droit. Une petite table dans le coin gauche qui de toute évidence doit aussi servir de bureau avec juste devant une chaise où repose des affaires bien pliées qui ont l’air propres. Une petite fenêtre permet de laisser filtrer la lumière derrière les volets entrebâillés. Elle plisse les yeux et résiste de son mieux à l’envie de repartir dans les bras de morphée, tout est maintenant plus ou moins trouble dans son esprit. Elle prend sur elle pour essayer de faire un point de situation. « Zarihell. Mon nom, je me rappelle de mon nom !! Et je suis apprentie. Je ressens le lien avec mon maître il est extrêmement faible mais il est présent, ce n’était donc pas un rêve, malheureusement ». Sur ces dernières pensées, la porte de la chambre s’ouvre. Zarihell a juste le temps de voir une personne assez trapue entrer et elle retombe dans un sommeil réparateur. 

Quelque part dans le nord de la cité de Feldstadt: « Que s’est-il passé ? où suis-je ? je ne peux plus bouger. Quelqu’un parle à mes côtés. Il m’empoigne et il me met sur son dos. » Je perds conscience, une nouvelle fois.


2 ÉTAT DES LIEUX 

Après encore 2 jours à plus ou moins somnoler sans savoir où se trouve la limite entre réalité et rêve, Zarihell se réveille enfin. Les volets sont clos et une simple bougie est allumée sur la petite table. Elle décide donc de se lever, cela paraît bien mieux que sa dernière tentative, même si en s’appuyant sur son bras droit une douleur aiguë lui traverse l’épaule. Elle ouvre la porte de sa chambre et atterrit dans une pièce qui doit servir de séjour/cuisine et hall d’entrée, sur la droite une cheminée où dans une sorte de chaudron mijote le repas. L’air est empli d’une douce odeur de bonne nourriture et l’estomac de Zarihell ne tarde pas à se faire entendre. « Bonjour je suis Rurik, bienvenue à toi. Si tu le souhaites nous pouvons passer à table puisque tu es debout ? » Sur ces dires, un nain se lève de son fauteuil, qui le cachait jusqu’à maintenant. Rurik, tout en se déplaçant vers la cheminée, se lance dans un discours. Mais Zarihell ne l’écoute déjà plus. Elle finit de faire un tour d’horizon de la pièce. En face d’elle la porte d’entrée ou ce qui y ressemble. Juste à côté de la cheminée le fauteuil où se trouvait le nain. Il y a aussi une petite table où il a déposé sa pipe juste avant de se diriger vers le chaudron. Sur la gauche de la pièce se trouve une armoire contre le mur avec apparemment tout le nécessaire pour cuisiner et pour recevoir ses hôtes. Avec juste devant une table et des chaises. Au mur derrière elle juste à droite de la porte par laquelle elle vient d’entrer se trouve accrochés un bouclier et une hache. Plus à droite encore, une autre porte donnant sans doute accès à la chambre du nain. Des bribes de mémoire de ces derniers jours lui reviennent et c’est bien lui, le nain, qu’elle voit à son chevet et qui lui soulève délicatement la tête pour la nourrir.

Rurik, pendant qu’il installe le couvert, parle de tout et de rien : du temps, de l’endroit où ils se trouvent actuellement, la ville de Ramstadt une des « villes champignons » qui se sont formées en périphérie de la cité glacée. Il s’arrête, s’ensuit alors un long moment de silence où tous les deux mangent leur repas. Pour briser le silence installé entre eux et voyant que Zarihell ne décroche pas un mot. Rurik reprend la parole, il parle de lui-même et de sa présence ici. Chef d'un vieux clan de guerriers nains dans la ville de Zwergstadt à environ 4 h d’ici. Il s'est tourné vers l'exploitation minière, il est venu à Feldstadt suite à l'exploration des souterrains qui s'étendent sous la Cité des Glaces, avec au programme : pièges, réseaux de grottes, de nouveaux monstres… Et surtout la richesse à portée de main. Il a aussi enquêté sur l'ouverture d'une mystérieuse chambre souterraine… Malheureusement durant l’une de ses « promenades » dans les souterrains de la cité il a perdu le contact avec la surface pendant près de six mois. « L’exploration réserve parfois des surprises » comme il aime dire. De retour dans sa ville natale, il se retrouve trahi par son frère qui a pris le pouvoir durant son absence et surtout envoyé sa famille (femme et enfants) en exil. Le comble étant qu’elle n’a pas été envoyée n’importe où. Non, son Frère les a envoyés dans la cité glacée. Ces dernières paroles à la femme de Rurik furent, selon les témoins : « Puisque ton mari aime bien cette satanée citée glacée je t’envoie le rejoindre tu seras même escortée, preuve de ma gratitude envers mon frère… » Depuis ce temps il cherche maintenant à retrouver sa femme et ses enfants disparus dans Feldstadt. « Je vous ai trouvé là en bord de route lors de mon dernier retour de mission, vous savez que vous avez de la chance d’être toujours en vie. A part vos affaires il ne restait pas grand-chose auprès de vous hormis les divers projectiles figés que vous aviez dans l’épaule droite ».

Par réflexe elle porte la main à son épaule, revient à la réalité et se rend compte de son impair. « Pardonnez-moi de mon impolitesse, mais je ne me suis même pas présentée. Je suis Zarihell, une jeune apprentie, si vous le permettez je vous expliquerai les raisons de ma présence dans la région demain matin. Ce repas était très bon mais je pense que je dois encore prendre un peu de repos. »

Quelque part dans la cité de Feldstadt : « Mon corps ne répond plus, je ne perçois ni la présence de mes jambes ni celle de mes bras. Quelle drôle de sensation ! J’ai épuisé mes dernières forces pour rester en vie et surtout que mon apprentie puisse s’en sortir. Pourquoi je ne vois rien ? Je sens une présence dans mon esprit, quelques choses qui veut contrôler le mien, quelque chose de puissant, trop pour moi actuellement. » Je perds conscience une nouvelle fois. 


3 « HOUSTON, NOUS AVONS EU UN PROBLÈME » 

Le lendemain matin lorsque Zarihell apparaît dans la salle commune, Rurik est déjà attablé, une carte de Feldstadt est posée sur la table et il est en train de suivre un trajet en faisant glisser son doigt sur le papier. A son entrée il lève la tête et lui adresse un sourire. Elle lui sourit en retour et décidée lui dit : « Maintenant c’est à moi de vous expliquer pourquoi je suis ici ». Tous les deux s’installent confortablement et Rurik attend, ne voulant en aucun cas la brusquer par des questions. « Mon maître et moi étions venus dans la bourgade de Carlstad non loin d’ici. Nous y étions souvent appelés pour traduire des ouvrages en langue ancienne et/ou déchiffrer des textes. Mon maître était très réputé pour son professionnalisme et la qualité de son travail. La proximité de Feldstadt permet aux personnes comme nous de bien vivre leur vie, avec tous ces grimoires, parchemins, objets magiques divers découverts par les explorateurs. Son travail empêchait mon maitre de vraiment progresser dans son travail de cœur : celui de Mage. En effet la connaissance sans la pratique ne permet pas de se perfectionner rapidement et nous avions très peu de temps pour le travail pratique. J’avais accepté le fait qu’en tant qu’apprenti pour lui je progresserai lentement en magie mais j’aimais mon travail et c’était le principal. De retour dans notre auberge après une grosse journée de travail nous avons découvert sur le tableau d’affichage, commun à toutes les auberges du coin, que la recherche en main d’œuvre était très importante ici. Un mage du nom de Dévilson recherchait un autre mage pour décrypter des symboles trouvés lors de l’une de ses pérégrinations dans la citée gelée. Ce qui nous marqua le plus, mon maître et moi, c’est la somme offerte pour un tel travail, 3 fois supérieure aux tarifs standards. On demanda à l’aubergiste si la requête était toujours d’actualité, il nous confirma que oui.

Le lendemain on prit donc rendez-vous avec Dévilson et durant cet entretien, on comprit très vite pourquoi la somme offerte était si élevée. En effet le texte à décrypter n’était pas ici. Il se trouvait dans la cité gelée et le mage souhaitait donc que nous allions sur place pour décrypter le texte. Son groupe se constituait de 10 bons soldats de lui et son apprenti, il avait déjà fait le chemin 15 jours auparavant avec un autre mage mais celui-ci avait été incapable de décrypter les symboles. Il était donc tout heureux de tomber sur mon maître. Le trajet prendrait 15 minutes maximum en passant par la porte nord, tous les objets ou trésor trouvés sur notre route seraient partagés entre nous de façon équitable. Il ajouta : « Que pouvons-nous craindre avec 2 mages, 2 apprentis et 10 bons guerriers… » ». Zarihell s’arrêta. « ha ha ha !! que pouvions-nous craindre ? Rien assurément … » chuchota-t-elle, avec le recul, elle se rendait maintenant compte de la portée de cette simple phrase. « Pourquoi avons-nous accepté ? pourquoi..? Je me pose encore la question ». Elle fit une pause et but le verre d’eau que lui avait rempli Rurik durant la première partie de ses explications. Il attendit patiemment qu’elle termine sa pause. Encore une fois, il n’osa pas lui poser de questions. Comme l’avait indiqué Dévilson le chemin se passa sans encombres et nous fûmes sur les lieux -l'entrée cachée d’un grand édifice- une quinzaine de minutes après notre entrée dans Feldstadt. Arrivés là où se trouvaient les inscriptions, mon maître et moi nous miment à l’œuvre. Honnêtement et sans vouloir me vanter ce n’était pas dur mais cela nécessitait du temps et surtout de la minutie. L’inscription permettait apparemment d’ouvrir une grande porte circulaire qui, d’après nos première estimation donnait accès à des souterrains.

Au bout de 2 heures de travail, c’est là que les choses… Dérapèrent. En effet une dizaine de goules apparurent, nos guerriers se mirent en formation, mon maître demanda à Dévilson si celui-ci avait besoin d’aide et si nous devions arrêter nos travaux pour leur prêter main forte. Celui-ci éclata de rire et nous dit que 10 petites goules seraient un bon entraînement pour lui et son équipe. « Vous pouvez continuer sans craintes ». Nous continuâmes notre travail tout en jetant de temps en temps un coup d’œil au combat. L’Invocateur commença à lancer un sort d’invocation de diablotin. A ce moment mon maître me posa la main sur l’épaule et me regarda en fronçant les sourcils. « Que fait-il l’imbécile ? » Mais c’était déjà trop tard, l’invocation finalement lancé amenait un démon majeur. Une « antique gargouille » maître des diablotins apparût… Pour ça oui on était servi en diablotins… » Zarihell marqua un temps d’arrêt le regard dans le vide. Les images de cette scène toujours présentes dans son esprit. « Et à partir de là tout s’enchaîne à une vitesse hallucinante mon maître m’ordonne de prendre la fuite, je fronce les sourcils et lui fais non d’un signe de tête. Devilson perd complétement pied il a un large sourire, ses yeux grand ouverts, dans un accès de crise paranoïaque, le mage est convaincu que son apprenti veut le tuer. Le mage saisit l’épée qu’il porte à la ceinture et tue son apprenti sans sommation. Celui-ci resta un instant debout les bras ballants, la bouche et les yeux grands ouverts, exprimant ainsi son incompréhension totale. Les soldats gardèrent les rangs mais se faisaient maintenant déborder par les diablotins, leur maître et les 2 goules restantes. Dévilson se fit décapiter par le maître des diablotins. Mon maître compris très vite que ses sorts seraient impuissants face à une telle créature et se précipita sur l’épée de Dévilson tombée au sol. Un geste désespéré pour avoir au moins de quoi se défendre.

Il fonça aider les gardes tout en m’intimant l’ordre de fuir et de courir chercher des renforts. Je m’élançais à la suite de mon maître, celui-ci se tourna vers moi et cria : « Fuis !! » Stupéfaite, je ne réagis même pas quand il me lança un sort dessus. Je me retrouvais projetée en arrière par une force phénoménale, le souffle coupé comme si un énorme poing venait de me percuter. Tout le reste se fit machinalement J’avançais vers cette grande arche qui n’était autre que la porte nord. Je marchais sans avoir conscience de mon environnement. Je ressentis une forte douleur dans mon dos au niveau de l’épaule quand des traits osseux s’y plantèrent, avec les ricanements des diablotins en guise de signature. J’y portais ma main par réflexe puis la ramenais devant mes yeux, elle était maculée de sang. Mais plus rien n’avait d’importance. Comment une vie peut basculer en si peu de temps? Je marchais tel un automate ou plutôt comme un pantin désarticulé… La porte… » Une fois la porte passée, un dernier éclair de lucidité me permit de me rendre compte de ce qui venait de se passer. « Comment a t-on pu commettre une telle erreur de jugement et accepter de travailler avec un invocateur ? » Un cri sort de ma gorge. « Nonnnn !!... » Et puis plus rien ». Rurik acquiesce et il reste longtemps là, tous les deux à se regarder sans rien dire. Le reste de la journée fut plutôt agréable au contact de Rurik, ils firent des provisions, visitèrent plusieurs marchands. Et dinèrent tranquillement le soir. Juste avant de s’endormir, Zarihell chuchota : « Je ressens toujours le lien avec mon maître, il est extrêmement faible mais il est là, Maître ne perdez pas confiance, je viendrais vous chercher ».

Quelque part dans la cité de Feldstadt: "Je ne comprends toujours pas ce qu’il se passe, je suis conscient mais la seule chose qui me paraît fonctionner est ma conscience. Je ressens les choses. Pour le reste, rien. Je ne suis pas seul, c’est sûr. D’ailleurs si j’avais un doute c’est fini quand une voix dans ma tête dit : « Reste à ta place, n’essaye même pas !! ». Quelle puissance, quelle autorité… Il faut que je me concentre et que je comprenne. "

 

4 LE FANTASSIN 

La nuit a été excellente pour Zarihell. Le fait d’avoir libéré sa parole avec Rurik la veille lui a permis de retrouver une certaine quiétude. Zarihell se lève, se prépare et quitte sa chambre. « Bonjour Rurik comment vas-tu ce matin ? » Mais personne ne répond, la maisonnée paraît vide. Zarihell décide donc de faire comme chez elle et se prépare un petit déjeuner. Elle contemple encore une fois la pièce dans laquelle elle se trouve. Le bouclier et la hache sont là, donc apparemment Rurik n’est pas en mission. La maison est calme et paisible. Elle se rend compte alors de la chance qu’elle a eu de tomber sur une personne comme lui que ce serait-il passé autrement… Un frisson lui parcourt l’échine à cette idée. Des éclats de rire à l’extérieur interrompent sa pensée. Ayant reconnu la voix de Rurik, elle sort satisfaire sa curiosité pour savoir avec qui il discute. Celui-ci discute avec un homme vêtu d’un kimono, typé asiatique qui, la voyant tourne la tête et sourit. Rurik, ayant entendu la porte s’ouvrir, se détourne de son interlocuteur et s’adresse à elle : « Ah ! Bonjour Zarihell, viens si tu le permets je vais te présenter. Zarihell je te présente Rokaru. Rokaru voici Zarihell » L’homme s’incline en signe de salut. Zarihell lui sourit en retour ne sachant pas quoi faire et bredouille un « Bonjour ». « Rokaru est un ami à moi, nous nous étions croisés en ville mais on a réellement appris à se connaître lors d’une expédition où mon groupe et le sien se sont rencontrés. On a fait cause commune pour survivre à un groupe envahissant de squelette en armure… »
Sur ces mots Rokaru éclate de rire : « C’est vrai que c’est comme cela que l’on s’est rencontré, j’avais presque oublié depuis le temps. 
- Pour la petite histoire il travaille pour la ville, il fait partie des « Protecteurs de la Cité de Ramstadt » et m’offre ses services lors de mes expéditions dans la cité gelée. C’est un homme loyal et fiable. Il a été engager récemment par un riche collectionneur à qui on aurait volé une relique draconique. Il cherche à résoudre ce mystère et il venait donc voir si j’avais des infos à ce sujet. Malheureusement non »
Rokaru acquiesçe et remercie Rurik pour le temps qu’il lui a accordé. « Je vais vous quitter, bonne journée à vous et bienvenue dans notre paisible petite cité madame ». Sur ces derniers mots il se retourne et commençe à partir. « Ah au fait Rokaru ! » l’interpelle Rurik. « Il faudrait que tu me trouves dans tes connaissances un autre arbalétrier. En effet suite à la perte de Joreg lors de notre dernière mission je préfère prendre les devant pour que tu aies le temps de trouver quelqu’un de fiable parmi tes connaissances ». Rokaru acquiesçe et continue son chemin après avoir fait un dernier geste de salut de la main. Le reste de la journée fut calme est paisible. Rurik et Zarihell vaquant tous les deux à leur occupation. Lui, en nettoyant son bouclier et en affutant le tranchant de son épée. Elle, en faisant le point de ses affaires encore présentes et de ce qu’elles devraient racheter. Lors du diner du soir, chose surprenante, Zarihell entame la conversation : « Rurik, je voudrais te dire quelque chose qui te paraîtra peut-être surprenant mais je pense… », elle hésita « oui, je pense sérieusement que mon maître est encore vivant... 
- Ah ! » fut la réaction laconique de Rurik avec un haussement de sourcil.
« Oui je sens en moi que le lien qui unit le mage à son apprenti n’est pas rompu… Je souhaiterai donc monter une équipe de recherche, pourrais-tu m’y aider? Je ne te demande pas d’y participer mais juste de m’aider à recruter 2 ou 3 personnes » Rurik tapota la tape avec les 4 doigts de sa main : « Quitte à aller chercher ma famille autant joindre l’utile à l’agréable si l’on peut dire, je peux participer à ses recherches avec toi. Demain je me renseignerai pour constituer une petite troupe… de « secouristes » nous dirons ». Il regarda Zarihell avec un sourire en coin.  
 
Quelque part dans la cité de Feldstadt: « Aujourd’hui la sensation fût différente. En effet pour la première fois j’ai senti pendant quelques minutes que la puissance de mon « collègue » avait baissé ou plutôt s’était détournée de moi. J’ai ressenti sa peur, puis sa colère et enfin sa rage… Puis le calme, tout revient à la normale. « Tu ne me sers vraiment à rien… » dit il en s’adressant à moi. J’ai le goût du sang au bord des lèvres comme si j’étais plongé dans un bain de sang. Je le perçois qui coule le long de mon corps jusqu’au sol ». 
 

5 L’ARBALETRIER 

Ce jour-là, Zarihell et Rurik ne se croisèrent qu’en fin de matinée. « J’ai réfléchi cette nuit et je te confirme ma volonté de participer à la recherche de ton maître, il va donc falloir que l’on monte une petite équipe », dit Rurik. « Je vais demander à Rokaru s’il est de la partie et on verra pour le reste du groupe, je pense qu’il nous faudra au moins 6 ou 7 hommes en plus ». Il s’arrêta pour réfléchir. « Je devrais trouver cela assez facilement il nous faudra tout d’abord au moins 2… ». L’alarme de la cité de Ramstadt sonne tout à coup. Ni une ni deux Rurik saute sur ses pieds et fonce dans la pièce que Zarihell n’avait jamais vu.
De l’endroit où elle est, par la porte entrouverte, elle voit ce qui ressemble effectivement à une chambre. Rurik y récupère une armure légère et la ramène dans la salle de vie. Il commence à défaire les sangles en vitesse et à l’enfiler. « Que se passe-t-il Rurik ? » Tout en enfilant son armure Rurik répond : « L’alarme d’intrusion, cela arrive quelques fois quand des créatures quittent la cité gelée pour essayer de vivre ailleurs ou quand un mage peu scrupuleux revient avec à ses trousses des ennemis ». Il finit de sangler son armure et récupère au mur bouclier et hache. C’est la première fois que Zarihell voit Rurik en « guerrier ». Il est imposant malgré sa taille et paraît concentré et sérieux. Le Rurik insouciant, gai et léger a disparu. « Viens avec moi, allons voir ce qu’il se passe, je te préfère près de moi qu’ici barricadée. » Une fois dans la rue, tout parait structuré. Les femmes récupèrent leurs enfants pour les mettre à l’abri, les combattants quant à eux se dirigent vers un point précis d’où émane des bruits de combat. Cela ressemble à une marée de guerrier qui progresse… On voit que la cité est bien entraînée, ce n’est pas la panique générale.
Quand Rurik et Zarihell arrivent, ils découvrent un spectacle macabre d’une cinquantaine de zombie qui attaquent les villageois à leur portée ou qui sont au combat avec les premiers guerriers arrivés sur place. Rurik reconnait Rokaru dans la mêlée et se jette à son tour dans le combat, Zarihell à ses côtés. Les guerriers sont bien organisés mais le nombre de zombie est important et ils sont vraiment à la limite d’être dépassé. Sans compter les morts qui commencent à se relever pour rejoindre leurs nouveaux « camarades » zombies… Tout d’un coup, un trait file à proximité de Rurik et fait mouche en pleine tête d’un zombie, puis un second. Du coin de l’œil, Rurik repère l’origine de ces tirs salvateurs, un homme armé d’une arbalète sur un toit à l’ouest de sa position. Finalement l’organisation et les renforts en guerriers font la différence, Rurik retrouve Rokaru et le salue d’une tape amical dans le dos. « Bien joué, cela se voit que la ville est bien commandée, la défense est vraiment efficace contre ce genre d’incursions. Au fait tu connais cet homme? » D’un geste du menton Rurik lui indique l’homme armé d’une arbalète qui sort par l’entrée principale de « l’auberge du cœur tendre ». « Non pas plus que cela mais il y a des rumeurs sur lui. Ce serait un chasseur solitaire qui poursuit les aberrations à la frontière de Feldstadt, il n’est pas très causant et n’appartient à ma connaissance à aucune bande connue. » Une fois à côté de l’inconnu. Rurik le remercie pour son aide. « C’est la première fois que je vous vois ici et votre aide nous a vraiment était précieuse encore merci, à qui ai-je l’honneur ? Moi c’est Rurik
- Moi c’est Niary et pour répondre à votre question, oui je suis rarement en ville je ne me sers de Ramstadt que comme « camp de base ». Je suis très souvent par monts et par vaux ».
- Je suis à la recherche d’un homme comme vous pour une prochaine mission dans la cité gelée seriez-vous intéressé ? » Demande Rurik.
« Non désolé, Je ne fais pas confiance aux humains et c’est pour cela que je travaille seul 
- Cela tombe bien je suis nain. » dit Rurik en souriant. Zarihell pouffe derrière lui suite à sa remarque. L’arbalétrier ne peut s’empêcher de sourire et reprend aussitôt une consistance neutre. « Je travaille seul, les humains, nain compris… », il s’arrête et fait un sourire malicieux, « sont irresponsables, Feldstadt a déjà été détruite par leur arrogance et leur recherche de pouvoir. Une fois que l’on peut enfin fouler de nouveau ces terres, la seule chose à laquelle ils pensent c’est encore au gain de pouvoir, aux trésors, aux objets magiques quitte à réitérer les erreurs du passé. » Rurik regarde Zarihell, hausse les épaules et montre la paume de ses mains, montrant ainsi qu’il a essayé. « La seule chose que je peux vous dire c’est que la mission envisagée et une mission de secours. En effet, moi c’est pour retrouver ma famille : ma femme et mes enfants et pour Zarihell elle cherche à retrouver son maitre disparu lui aussi ». Niary regarde Rurik droit dans les yeux comme s’il cherchait à lire les pensées de celui-ci au plus profond de lui-même. « Je ne peux rien vous promettre mais je vais y réfléchir 
- Merci de l’attention portée à notre offre et le fait que vous y réfléchissiez est déjà bien, je vous tiendrai au courant dès que nous serons prêts. En tous les cas encore merci pour votre aide aujourd’hui car elle a été précieuse, au plaisir, bonne continuation 
- Je suis à l’auberge du « cœur tendre » laisser moi un message sur le tableau d’affichage quand vous serez prêt, mais attention je le répète je ne vous promets rien ». Puis Niary part.
« Comme quoi dès fois le destin peut être avec nous et nous permettre de faire de bonne rencontre au bon moment. Dans le pire des cas je pense que Rokaru nous auras trouvé un autre arbalétrier compétant ». dit Rurik en se retournant vers Zarihell. Mais celle-ci n’est plus là. Rurik fait vite fait un tour d’horizon pour la retrouver. Il finit par la voir agenouillée auprès d’un blessé et lui apportant des soins.
 
 

6 LES VOLEURS 

Le lendemain matin Rurik et Zarihell se sont mis d’accord pour commencer à chercher des volontaires pour la mission de sauvetage. Le but de cette mission étant de rentrer dans Feldstad par la porte nord et de retourner là où elle a perdu contact avec son maître et d’aviser sur place. Zarihell a fait le point sur ses affaires et ce n’est pas glorieux car bien évidemment sa bourse a disparue. Mais encore une fois, cela aurait pu être bien pire. Rurik lui annonce qu’il a 150 couronnes de disponible. « Ce n’est pas grand-chose mais on fera avec. Il y aura déjà les 50 couronnes pour Rokaru. Et il faut prévoir 75 couronnes pour un arbalétrier que ce soit Niary ou un autre. Maintenant je pense qu’avec 4 autres personnes en plus on devrait être pas mal ». A ce moment-là quelqu’un frappe à la porte et rentre. C’est Rokaru. « Bonjour » il s’incline. « Tu souhaitais me voir ? » Rurik explique à celui-ci pourquoi il lui a demandé de venir. « Bien sûr les bons comptes faisant les bons amis cette mission sera rémunérée au tarif habituel ». Il lui explique aussi qu’il compte engager un arbalétrier en plus, Niary ou un autre et qu’après il faudra trouver 4 autres volontaires moins compétents.
 
« Partir simplement à 4 cela serait complétement irresponsable car on ne sait pas jusqu’où cette mission nous mènera et Je pense qu’il faut commencer par 2 « pisteurs » cela nous sera nécessaire pour ce type de mission ». Rokaru accepte de les accompagner et dit après réflexion : « Je pense savoir où trouver cela, on peut s'y rendre dès maintenant si vous le souhaitez, comme cela on sera fixés ». Rokaru propose de se rendre à l’auberge de « la bourse perdue » qui est l’endroit de la ville où l’on peut faire des recherches sur les objets perdus. Et comme par hasard de « bons voleurs » se trouvent sur place et retrouvent assez facilement ce que vous avez perdus. Zarihell fronce les sourcils « des voleurs !! pour une mission de secours ?
- Oui en effet » reprend Rokaru. « Oui des voleurs, on pourrait demander à de vrais pisteurs mais vu le budget que nous avons à notre disposition, je connais déjà la réponse. Les gens ne se déplaceront pas dans Feldstadt juste pour vos beaux yeux… Les voleurs restent donc ce qui se rapprochera le plus des meilleurs pisteurs de la région ». Il marque une pause et reprend comme s’il pensait à haute voix : « Le tout est de trouver de bon voleur ». 
 
Sur le trajet menant à l’auberge Zarihell demande à Rokaru « Qu’appelles-tu un bon voleur ? 
- Ce qui fait un bon voleur à mes yeux, c’est une personne qui ne se fait jamais arrêter et à ce petit jeu-là, les frères Shino et Aka sont très forts. Nul n'a jamais réussi à les prendre la main dans le sac alors qu'il est pourtant de notoriété publique qu’ils font partie de cette catégorie d’individus ».
La première chose qui frappe Zarihell c’est que l’auberge de la bourse perdue n’est pas comme on pourrait le croire un endroit sordide, perdu dans une ruelle mal éclairée. En effet au contraire, elle se trouve dans un quartier plutôt huppé de la ville. Tout ceci grâce au gérant qui a su imposer ses règles de bonne conduite à l’intérieur et aussi grâce aux voleurs présents sur site et qui respectent à la lettre le proverbe : « Ne mords pas la main qui te nourrit ». En effet ils ont la bonne intelligence de ne pas sévir dans les environs de l’auberge, pour éviter que la milice de la ville ne vienne fouiner dans le coin. Rurik et Zarihell s’installent à une table dans un coin de l’auberge. Quant à Rokaru il part discuter avec l’aubergiste. Celui-ci acquiesce puis hèle un jeune garçon assis sur les premières marches de l’escalier qui mène aux étages supérieurs. Il lui parle à l’oreille et le jeune garçon sort de l’auberge en courant. Rokaru indique la table où se trouve Rurik et Zarihell, remercie l’aubergiste et rejoint ses compagnons à leur table. « Apparemment ils sont disponibles et j’ai envoyé les chercher » dit Rokaru. 30 minutes plus tard les frères Hanyo sont là et se présentent à leur table. « Bonjour je suis Shino et voici mon frère Aka ». Les 2 frères ont à peu près la même corpulence et ils ne doivent pas avoir une différence d’âge bien grande. Si on les croisait dans la rue ils correspondraient à monsieur tout le monde, mais n’est-ce pas là la description idéale d'un bon voleur ?
 
« Bonjour voici Zarihell, Rokaru et moi c’est Rurik, nous souhaitons vous engager. Pourquoi me direz-vous, eh bien je me suis laisser dire que vous étiez assez bons pisteurs, discrets et débrouillards en ce qui concerne les portes un peu trop closes ». Rurik explique donc la mission aux 2 frères et conclut par ce qui devrait les intéresser le plus. « Tout ce que nous trouverons sera à vous, les trésors, les récompenses pour les créatures tués seront à vous…On sera au final un groupe de 8 et seulement 4 personnes dont vous 2 vous partagerez tout ce que nous trouverons ». Aka hausse les sourcils à cette information et regarde son frère qui lui ne quitte pas Rurik du regard et attend la fin de son discours. « Cela nous importe peu, Rokaru a déjà été payé et Zarhell et moi ne souhaitons que retrouver des personnes qui nous sont chères ». Les 2 frères se regardent puis se tournent vers Rurik. Shiro lui tend la main. « Marché conclu, laissez un message à l’aubergiste 24 heures avant la mission, et nous nous présenterons à l’endroit que vous lui aurez indiqué. » Sur ces mots les 2 frères se lèvent et après avoir dit au revoir, ils quittent l’auberge. Shiro adresse un petit signe de la main à l’aubergiste avant de quitter son établissement. « Eh bien voilà une bonne chose de faite,plus qu’à trouver 2 volontaires et nous serons au complet ». Fini par dire Rurik.
 
Quelque part dans la cité de Feldstadt: « Depuis un certain temps et cette dernière phrase à mon encontre : « Tu ne me sers vraiment à rien… », je n’ai plus de contact avec l’extérieur, je me retrouve comme un prisonnier dans une douve que l’on aurait oublié.
Ok réfléchis, tu es un mage, un érudit, à toi de trouver la solution. Procédons de manière logique et pragmatique. 
1 Je ne suis pas mort ou sinon celle-ci va vraiment être longue. Le mage sourit intérieurement à cette dernière réflexion.
2 peut être suis-je dans une sorte de coma, cela expliquerait pourquoi je ne ressens ni mes jambes ni mes bras, mais je devrais entendre au moins ce qu’il se passe à l’extérieur… 
Quelle idée d’être parti en expédition avec cet Invocateur, ces gens ne sont jamais fiables je le savais pourtant, je le savais. Invocateur = démon et démon = catastrophe. » 

7 LES BRIGANDS 

Le lendemain matin, Rurik et Zarihell -comme la veille- reprennent contact avec Rokaru pour récupérer les 2 derniers « volontaires ». Rokaru leur expose donc son idée. « Je suis d’accord avec Rurik, il nous faut au moins 2 autres hommes et vu l’état de nos finances qui sont à 0, nous n’avons pas le choix il va falloir engager des brigands ». A cette idée Rurik fronce les sourcils. Rokaru, connaissant l’opinion de celui-ci sur ces individus, poursuit : « Mais j’ai m’a petite idée pour minimiser les risques, j’en connais 2 qui sont jumeaux. Au moins on sera sûr qu’ils resteront ensemble, c’est tout bon ou tout mauvais, je vous l’accorde car si l’un s’en va l’autre suivra et on perdra 2 hommes. Mais d’un autre côté cela permettra d’être sûr, s’ils restent, de l’attention qu’ils porteront à la mission et les ordres qu’ils auront reçus. En effet aucun des deux ne voudra mettre en danger la vie de son propre frère. » Il se tourne vers Zarihell : « Pour répondre à ta question avant que tu me la poses. Comment trouver un bon brigand ? Un brigand reste un brigand point et il n’y a pas de bon brigand 
- Je n’ai jamais eu confiance en ce genre de personne mais je te fais confiance. », réplique Rurik. En effet il a toujours eu une certaine défiance envers ce genre de population que sont les brigands. Les voleurs ne sont pas beaucoup plus fiables mais au moins ils ont un semblant de code de l’honneur et un contrat reste un contrat tant que les 2 parties en respectent les termes. Les brigands sont sans foi ni loi. Lui, n’engage la plupart du temps que des spécialistes. Cela coûte plus cher mais au moins on a affaire à des professionnels. Rurik trouve par contre très ingénieuse l’idée de Rokaru d’engager des jumeaux. Au moins ce sera tout ou rien.
 
Une fois tout le monde d’accord, les 3 compagnons partent donc à la suite de Rokaru dans un quartier un peu plus chaud de la ville de Ramstadt. Et oui, si l’on veut recruter des hommes sans avoir d’argent on n’a pas beaucoup de choix il faut aller chercher le client là où il se trouve. Contrairement à hier, Rurik et Rokaru sont équipés de pied en cape et les armes sont de sortie. La dissuasion dans ce genre d’endroit permet souvent de passer une bonne journée. Ils passent tout d’abord dans quelques auberges pour se faire indiquer le chemin et ils arrivent bientôt devant le logement supposé des jumeaux. Contrairement à hier, l’endroit où ils vivent est un dépotoir et Zarihell a même à cet instant un sentiment de pitié quand elle voit que des gens vivent dans de tels endroits. C’est un fait de savoir que cela existe, cela en est un autre de le voir de ses propres yeux. 
 
Les jumeaux sont des vrais, cela se voit au premier coup d’œil. Aussi surprenant que cela soit, ils reçoivent le petit groupe de compagnon avec le maximum de déférence. Ils restent courtois et écoutent patiemment. Zarihell pense même que s’ils étaient nés ailleurs et/ou avaient eu une meilleure éducation, ces 2 hommes auraient pu aller loin. Parfois, la vie ne tient pas à grand-chose si on y réfléchit bien. Rurik leur expose le pourquoi de leur venue et conclut comme la veille par le passage qui intéresse le plus ce genre de personnes. La réponse aux fameux « Qu’est-ce que j’y gagne ? ». Comme la veille, ceux-ci acceptent la mission, ils n’émettent que 2 conditions à cela, qu’un contrat soit fait par écrit stipulant que si l’un des 2 jumeaux meurt c’est son frère qui récupère sa part. Et en second lieux, que pendant la mission dans la mesure du possible ils souhaitent rester ensemble. En effet ils comptent l’un sur l’autre pour se protéger. Le petit groupe est donc constitué, il ne reste plus qu’à peaufiner l’équipement et action !
 
Quelque part dans la cité de Feldstadt: « Je continue à chercher : comment est-ce possible, que m’arrive t’il mais je ne trouve pas. » Tout d’un coup une vérité lui saute aux yeux. « Je n’ai aucune sensation de faim, comment puis je être en vie si je ne me nourris pas, c’est impossible tout simplement impossible ! Je deviens fou. Non ! Restons pragmatique et reprenons les choses du début.» Tout d’un coup le contact se rétablit et il perçoit la voix de son « acolyte » : « C’est ta dernière chance pour me prouver ce que tu vaux vraiment » Et là pour lui tout devient clair. « Ça y est je sais, je sais ce qui s’est passé !! mais c’est impossible !! Je n’ose y croire. » 

8 LE CHASSEUR DE TRÉSOR 

Aujourd’hui Rokaru visite les auberges et le domicile des jumeaux pour avertir tout le monde que la mission débutera dans 2 jours.  
 
Quelque part dans la cité de Feldstadt : « Nogarb ub ratavA vient là nous partons en chasse tu m’accompagneras ce soir 
- Oui maitre j’arrive ».
« C’est la première fois que j’entends parler « réellement » une autre personne que celui qui partage ma cellule psychique. Non ce n’est pas possible je l’aurai entendu bien avant et surtout j’entendrai ce qu’il se passe dans mon environnement proche. » Et là le déclic se fait « Il a parlé mentalement c’est pour cela que je l’ai entendu… Cela confirme ce que je pensai, j’ai trouvé !!! »
 
Dans la forêt de Feldstadt, il progresse d’un pas alerte tout en restant sur ses gardes. Jusqu’à qu’il soit arrivé dans un endroit plus sûr, il ne baissera pas sa vigilance. La cité des glaces est impitoyable sur ce sujet et le moindre faux pas ne pardonne pas. Encore une bonne heure et il atteindra la porte nord. Quoiqu’on en dise, la soirée aura été bonne. Fette fois il ramène de sa quête un beau butin, au moins 2 objets magiques et une jolie bourse d’au moins 300 couronnes. De quoi rembourser les avances qui lui ont été consenties et s’offrir une petite semaine de remise en forme. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pris de temps pour lui. Puis soudain un bruit sur sa droite, des mouvements rapides et maintenant qu’il y fait plus attention, derrière lui un homme le poursuit aussi de façon peu discrète. « Quel imbécile !!! » comment se faire piéger si facilement, il rage contre lui-même pour sa baisse de vigilance. Il stoppe alors sa course dans une petite clairière et décide de faire face à ses adversaires. Quitte à combattre autant choisir l’endroit le plus avantageux pour lui.
Deux minutes plus tard, déboule sur sa droite un homme habillé de façon plutôt classe et portant une grande cape verte. Plutôt atypique comme accoutrement dans cette région. Il est armé d’une épée. Puis apparaît derrière lui, à l’entrée de la clairière, à environ 10 mètres, le deuxième individu d’apparence assez trapue. Mais, Morlogh n’a pas le temps d’étudier plus en détail cet homme. Car l’homme de droite se jette sur lui arme au poing et crit : « Comment as-tu osé venir sur mes terres et me voler ses objets qui m’appartiennent, tu comptais profaner ma demeure me voler et t’en tirer à bon compte? Il n’en sera rien et tu vas mourir pour cela. », et à l’attention du second individu il lance : « Il est à moi, n’intervient pas. »
Le visage de l’assaillant est déformé par la rage. Correction faite, c’est un vampire. Le combat s’engage les deux combattant se rendent coup pour coup. Morlogh frappe de toutes ses forces avec son marteau et le vampire pare et riposte avec son épée. A un moment donné, le vampire -de rage- lance son épée au sol, « Il me lance au sol !! 
- Finalement tu n’es qu’une simple épée magique sans aucun pouvoir et je n’ai vraiment pas besoin de toi… »
 
« Le contact est rompu, ce que je pensais se confirme alors, j’avais raison !! Mon esprit est enfermé dans cette épée et pour m’en libérer, il faudra que je prenne possession d’une autre enveloppe physique. Je comprends mieux maintenant les menaces émanant de lui. « N’essaye même pas !!... », il voulait annihiler toute velléité de prendre le dessus sur son esprit. Mais honnêtement vu sa puissance je ne pense pas que j’aurai pu faire le poids. »
 
Le combat entre Morlogh et le vampire quant à lui continue de plus belle. Le vampire dans sa fureur utilise maintenant ses griffes et ses crocs pour se battre. Le duel est acharné et Morlogh arrive à placer un coup vraiment puissant de son marteau qui envoit son adversaire au sol. Le deuxième individu s’étant rapproché du combat, hésite à intervenir. Mais ne fait rien. Il se permet juste machinalement de récupérer l’épée de son maître tombée au sol. « On me saisit ce n’est pas la même personne son pouvoir psychique est beaucoup moins puissant il faut que j’en profite, c’est maintenant ou jamais… » Le combat continue, le vampire a réussi à se relever. Mais Morlogh a vraiment pris l’ascendant et assène à son ennemi des coups de plus en plus puissants. Le visage de son adversaire passe alors de la fureur à la frayeur et au moment où celui-ci tente de prendre la fuite. Un dernier coup de marteau circulaire vient lui fracasser le crâne. Morlogh est épuisé mais par reflexe se retourne pour faire face à son second adversaire. Et là il reste médusé en voyant le spectacle qui s’offre à lui. En effet, l’autre individu se débat il porte à sa tête ses 2 mains dont l’une tient l’épée du vampire. Il secoue machinalement sa tête de gauche à droite. Ses yeux sont clos et ses sourcils froncés, sa mâchoire ouverte mais ses dents serrées. « Non !! dégage, laisse-moi tranquille » lâche-t-il. 
 
« Il faut que je le domine, il en va de mon salut, il faut que je le domine : c’est à ma portée. Yesss enfin libre !! » Zund le mage retrouve un corps des bras, des jambes… Morlogh voit l’individu face à lui arrêter de se prendre la tête. Il se penche en avant et pose ses mains sur ses genoux, Morlogh se met de suite en garde et prêt au combat, par pur reflexe après des années d’entrainements. Être toujours prêt, toujours sur le qui-vive.
Son « adversaire » se redresse et dans un geste d’apaisement, place sa main en opposition face à Morlogh et recule d’un ou de pas. « Attends laisse-moi reprendre mes esprits et je t’explique, je ne te veux aucun mal sois en sûr ». 
 
Je me redresse enfin, l’épée toujours à la main. J’ouvre les yeux moi Zund le mage et je ne suis pas au bout de mes surprises car devant moi ne se dresse rien d’autres qu’un minotaure armé d’un marteau et d’une armure légère. Morlogh, lui ne se rend compte qu’à ce moment-là de l’état où il est. Une pause et des soins sont nécessaires avant de reprendre toute progression. Il décide alors avec son nouveau compagnon de s’éloigner de la zone du duel, qui devrait attirer sans nul doute des visiteurs inopportuns et ensuite de faire une pause. « Je suis Zund et toi ? 
- Morlogh.
- Je ne sais pas si tu te rends compte mais indirectement tu viens de me sauver la vie. Que fais-tu ici ? nous sommes bien dans Feldstad ? 
- Oui, à moins d’une demi-heure de la porte nord, je suis chasseur de trésor ». Morlogh temporise puis continue : « Pour tout te dire Je suis le fruit d’une expérience magique interdite ici même, avant j’étais humain, comme tu le vois ce n’est plus le cas. Cette expérience était doublée d’une malédiction qui me maintenait en état de rage permanente. Un jour, un mage « mon sauveur » m’a délivré de celle-ci, mais en échange il me vendit comme exclave dans les arènes de Karmastadt. »
Il fait une nouvelle pause en repensant à cette époque pas si lointaine. « J’ai fait carrière dans les arènes, passant de l’état d'esclave à héros. Et j’ai pu enfin payer ma dette et acheter ma liberté. Depuis pour vivre, je recherche des trésors dans la cité gelée. Le plus beau trésor que je souhaiterai trouver est le responsable de ma malédiction pour discuter avec lui » En disant ces derniers mots, Morlogh fait un sourire carnassier laissant apparaitre une mâchoire pourvu de très jolies dents… « Effectivement Il n’y a qu’un minotaure qui pourrait être assez fou pour se promener seul dans le labyrinthe de la cité gelée. Comme quoi le destin dès fois... 2 hommes normaux transformés par la vie qui se retrouvent… » Je décide donc de faire de même est de lui conter à mon tour mon histoire.
 

9 LE RETOUR A LA VIE REELLE 

Du côté de Rurik et Zarihell, les préparatifs sont faits et ils attendent le lendemain pour passer à l’action. Le rendez vous est donné le lendemain matin à 8h00 devant la porte nord.  
 
Dans la cité de Feldsadt : Epuisés, Zund et Morlogh sont tous les 2 assis contre un arbre. Le premier se remettant de ses émotions, le second soignant ses plaies. Ils s’accordent un moment de répit avant de reprendre leur progression. « Moi, comme je te le disais mon nom est Zund et je suis mage. Je me suis rendu dans la cité pour aider un de mes confrère à décrypter des inscriptions magiques. Malheureusement, l’autre mage a été frappé de la folie des grandeurs et lors de l’une de ses invocations il a convoqué un démon. Notre équipe de gardes expérimentés a serré les rangs mais elle ne faisait pas le poids. Pendant que mon collègue assassinait son apprenti dans sa folie, j’essayais de sauver la vie de la mienne en m’opposant au monstre ». Je m’arrête pour boire une gorgée d’eau de la gourde que m’a tendu Morlogh. « Ensuite ce sont des suppositions mais je ne pense pas être loin de la réalité. Ayant saisi l’épée de mon confrère pour me mettre en opposition entre le démon et mon apprenti, je pense que celui-ci n’a fait qu’une bouchée de moi et de mes compétences martiales. Cette épée m’a donc sauvée la vie. »
 
Je lui montre la lame. « Sacré Dévilson et son épée magique qui me sauve la vie. Epée réceptacle pour une survie. Elle devait être prévue pour lui au départ et au cas ou il perde la vie. Elle aurait donc réceptionné son esprit en attendant un autre corps. Je pense que le vampire a été attiré sur place par les bruits de combats ou l’odeur du sang. Il a fouillé les lieux et a été captivé par l’aura magique de cette épée au sol. Je n’étais ni en état ni assez puissant pour prendre le dessus sur son esprit. Mais par chance tu es passé par là et tu sais après ce qui s’est passé. Le vampire avait au moins raison sur un point, cette épée n’avait vraiment rien de magique sauf le fait de me sauver la vie en sauvant mon âme et la possibilité d’utiliser une autre enveloppe corporelle par son biais. Mais ça, lui comme moi nous l’ignorions, jusqu’à maintenant. » A cette idée j’éclate de rire : « C’est énorme je suis en vie grâce à Dévilson, qui l’aurait cru ». Le silence s’installe pendant quelques minutes et je reprends la parole. « Si cela ne te dérange pas je souhaiterai passer par l’endroit où s’est déroulé le combat, où j’ai dû perdre la vie avant de rentrer ». Morlogh accepte la proposition. Les 2 compères se relèvent et reprennent leur progression. Zund, prend conscience de son nouveau corps, de sa nouvelle apparence et prend conscience aussi que sa vie ne sera plus du tout la même. Que pensera Zarihell en le revoyant… Il espère qu’elle ne sera pas déçue. Dans tous les cas je sais qu’elle est en vie. Avec ce nouveau corps j’ai récupéré le lien qui me reliais à elle, je pense qu’elle doit le ressentir. Il ne me reste plus qu’à la rejoindre.

10 LES RETROUVAILLES  

Dans la cité de Feldsadt : Il fait nuit mais nous progressons vers le lieu de ma mort, je me rends compte que l’épée est maintenant intimement liée à moi, j’ai pris possession de ce nouveau corps, mais d’une façon ou d’une autre elle m’a sauvée la vie. Toute magie à son revers, si je venais à la perdre maintenant ce serait comme si mon âme se séparait en deux et je ne pourrai pas y survivre. L’autre point qui me tracasse est celui de l’ancien propriétaire du corps. Dois-je avoir de la pitié pour lui ? Suis-je un monstre d’avoir fait ça..? J’essaye de reprendre contact avec la conscience de l’ancien propriétaire. Mais rien… comme si le combat avait anéanti la conscience de mon « adversaire ». Nous progressons lentement mais sûrement, on ne veut pas se faire surprendre une nouvelle fois, surtout vu notre état actuel. 
 
A Ramstadt, Rurik est réveillé en pleine nuit par Zarihell. « Je sais que cela va te sembler fou mais le lien avec mon maitre s’est renforcé tout d’un coup. Il est plus présent et je suis capable de le localiser. Il faut que l’on y aille tout de suite. Je t’en prie fait moi confiance, il faut que l’on y aille de suite !! Je sais où le trouver et j’ai trop peur de reperdre le contact si on attend ». Rurik émerge de son sommeil « Ok, ok on y va, équipe-toi, mais on fait juste un aller-retour et s’il n’y a rien on rentre et on reprendra la mission demain comme prévu avec le groupe ». Zarihell lui saute au cou et le remercie puis fonce dans sa chambre se préparer. 15 minutes plus tard, ils partent vers Feldstadt, entrée nord.
 
Dans la cité de Feldsadt : Nous arrivons sur les lieux du « drame ». N’est-ce pas un comble, moi qui auparavant était physiquement faible, ne portant aucune arme autre qu'un bâton et souvent les bras chargés de livres et de rouleaux. Je me retrouve dans ce corps et obligé de porter cette épée pour rester sain d’esprit. Je me trouve devant ce qu’il reste de mon ancien corps le thorax grand ouvert de l’épaule droite aux hanches. « Le démon n’a pas raté son coup… » dis-je à haute voix. « En effet » réplique Morlogh d’une voie neutre. « Chut !! » Morloght lève son doigt et se met aux aguets . C’est à ce moment que débouche dans la clairière Zarihell suivie de ce qui paraît être un nain en armure. Elle s’arrête surprise mais ne se démonte pas : « Que faites-vous ici ? Elle ne comprend pas le lien lui indique que son maître est ici mais à part les 2 créatures qu’elle a en face d’elle aucune trace de son maître. Rurik à ses côtés prend une posture défensive et attend de voir comment les choses vont évoluer avant d’agir. « Zund où es-tu ? c’est moi Zarihell » se permet-elle d’hurler. « Chutttt !! », souffle Rurik, « tu veux attirer toutes les créatures qui sont dans les parages ?
- Je suis sûr qu’il est là » dit-elle d’une voie plus basse. « Zarihell c’est moi Zund, ou plutôt ce qu’il en reste » Zarihell est interloquée, comment la créature qui se trouve en face d’elle à une dizaine de mètres pourrait être son maître.
 
« Mon corps est ici » il désigne du doigt un corps devant lui étendu sur le sol. Ni Zarihell, Ni Rurik n’y avait prêté garde mais effectivement il y plusieurs corps qui se trouvent par terre. Zarihell court jusqu’à l’endroit désigné par la créature et reconnaît le corps de son maître ou plutôt ce qu’il en reste. « Ce n’est pas possible je ressens le lien ce ne peut pas être vrai, je sais qu’il est vivant 
- C’est ce que je te dis Zarihell, je suis vivant mais plus dans ce corps. Il faudra du temps pour t’expliquer le pourquoi du comment. Il va falloir me croire sur parole ». Morlogh et Rurik restent là impassible en simple spectateur, même si leur instinct de guerrier les lancerait au combat à la moindre animosité de la partie adverse. Zund reprend : « Rappelle toi, ma devise est au fond de ton cœur tu connaîtras la vérité. Si malgré cela tu ne me crois pas je te laisse toi et ton ami me donner le coup de grâce pour en finir une bonne fois pour toutes. Je n’émets qu’une seule requête c’est que mon ami Morlogh ici présent soit libre de ses mouvements. Il m’a sauvé la vie et il n’est ici que parce que je lui ai expressément demandé. Il n’est coupable d’aucun méfait ». Rurik regarde Zarihell et acquiesce de la tête : « Oui je me porte garant pour le Minotaure c’est un chasseur de trésor ayant une très grande notoriété à Ramstad ». Zarihell hésite, comment pouvoir croire que le « monstre » qui se trouve en face d’elle est son maître. Au pied de lui gît une dépouille qui fût autrefois son maître. Mais elle se rappelle les derniers mots de la créature. « Rappel toi ma devise… » Et ses sens, son lien lui indique que son maître n’est pas mort. Alors aussi incroyable que cela soit elle finit par croire que la créature est bien son maître. Et à la surprise de tous elle se jette sur lui et passe ses bras autour de sa taille. « Maître c’est bien vous, vous êtes revenu » dit-elle en fondant en larme.
 
Quelques minutes plus tard Zarihell le libère de son étreinte et recule de quelques pas pour regarder son nouveau maître. « Impressionnant non ? » dit il. Elle le regarde médusée sans dire un mot et montre du doigt les ailes. Ils les ouvrent et les replie tout en rigolant. Elle ne peut s’empêcher de sourire aussi. « Elles sont purement décoratives, apparemment l’ancien propriétaire ne s’en servait pas. Sans doute un vestige du passé. Quelle ironie non ? De se retrouver dans ce corps. Moi l’être frêle et fragile. Ce corps n’est pas le mien mais celui de Nogarb ub ratavA, j’ai été obligé de détruire son esprit pour rester en vie. Alors je te demande juste de m’appeler : « Nogarb ub ratavA » Pour que je n’oublie jamais le prix que m’a coûté le fait d’être encore en vie, avoir tué un homme innocent. C’était son nom et la seule chose qui reste de lui maintenant. Mais plus rien n’a d’importance pour elle maintenant car elle a retrouvé son maître. « Oui mage Nogarb ub ratavA, zund est mort maintenant ».
 
Le lendemain matin à Ramstadt 
La nuit a été courte tant de chose à se raconter. Rurik et Zarihell sont au rendez-vous à l’heure comme promis. Les 2 brigands (jumeaux) sont là ainsi que Rokaru. Les frères Hanyo arrivent et à la surprise générale ils sont habillés exactement de la même manière. Il est donc impossible de dire qui est qui. « On se retrouve avec 2 paires de jumeaux », s’esclaffe Rurik, avant de rire. Le second point est que de la manière dont ils sont habillés rien ne les trahit et ils font vraiment penser à des ombres. Zarihell pense qu’il ne serait vraiment pas bon de croiser leur chemin dans un endroit sombre de la ville. Beaucoup de personnes ont dû s'en rendre compte à leur dépend. « Niary n’est pas là … » demande Zarihell « Non apparemment notre mission d’assistance n’était pas de son goût » répond Rokaru. « Qui a dit qu’il n’était pas intéressé ? » Tout le groupe est surpris. « Un point haut est juste un meilleur endroit pour un arbalétrier et je me suis positionné avant votre arrivée pour vous attendre. On ne change pas des habitudes de travail ». Content de de son petit effet Niary descend du toit où il s’était posté. Rokaru dit : « Nous pouvons donc y aller ». Zarihell regarde Rurick avec un sourire et dit : « Nous avons 2 autres personnes qui rejoignent le groupe. Et la mission a un peu changé. J’ai retrouvé la personne que je recherchais et elle est saine et sauve. Par contre nous partons bien à la recherche de la famille de Rurick. Et nous partons aussi à la recherche d’une personne que recherche Morlogh ». Elle indique du doigt une direction, les membres du groupe se retourne pour voir ce qu’elle désigne du doigt dans leur dos. Morlogh et Nogarb ub ratavA arrivent par la petite route qui descend de l’ouest. « Je vous présente Morlogh et Nogarb ub ratavA, En route pour de nouvelles aventures !!! »
Le mage prend à part Zarihell lors du trajet : « Pour des questions pratiques dans nos futurs contacts avec nos clients je te propose que ce soit toi qui diriges les négociations, on sera plus crédibles. Tu seras le mage et moi ton garde du corps si on peut dire ». Les 2 complices éclatent de rire et Zarihell acquiesce de la tête, pour rien au monde elle ne changera de maître.

Les figurines 

1 L'apprenti



2 Homme d’arme RURIK 

Sa devise : "Les nains sont vraiment têtus ; abandonnez, vous ne passerez pas !"

 

3 Le maître des gargouilles et les diablotins






 

4 Fantassin Rokaru 

Sa devise : "Une lame. Trois mille ancêtres ; leurs esprits guideront mon épée vers la victoire."
 

 

5 Arbalétrier Niary 

Sa devise : "Un tir, une mort ! Attention, ce carreau d’arbalète porte votre nom."
 

 

6 les voleurs Shino et Aka

Leur devise : "Je ne me réjouirai pas de ta mort ; Mais je me réjouirai de te guider vers elle."

 


7 les Brigands jumeaux 

Leur devise : "Pourquoi être si sérieux, mon ami ? Une mort joyeuse vaut mieux qu'une mort triste, tu ne crois pas ?"


 

8 Chasseur de trésor Morlogh 

Sa devise : "Rien dans ce monde ne peut arrêter ma charge ; à la fin, seule la mort est dans mon sillage." 
 

 

9 Vampire

 

10 Mage cryptomancien Nogarb ub ratavA

Sa devise : "Si ton esprit te disait une chose et tes yeux une autre ; Lequel croirais-tu ?"

 


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lundi 12 juillet 2021

CDA : la bande de Martial

Article de Martial pour le CDA Frostgrave, regroupant textes, photos et titres !

Leader :

Anneaux :

Collège de magie : Invocation

Bande actuelle : Mage, apprenti,

Repaire :

 

Textes d'ambiance 


Partie 1 : ÞJÓFUR



Il haletait. L’air glacial lui brûlait les poumons à chaque inspiration, lui laissant un goût cuivré dans la bouche. Sören avait perdu son chemin quand la brume avait commencé à masquer le soleil couchant, teintant les environs d’une lueur incendiaire. L’offrande qu’il avait dérobée aux tréfonds des ruines que lui avait indiquées la vieille fagotière continuait à tressauter dans sa besace à chacune de ses foulées. Il repensa à l’ancienne légende du Manchot qu’elle lui avait contée, un dieu honorable offrant une seconde chance pour les parias de son espèce. Il lui suffisait de rapporter l’étrange crâne de loup couvert de runes au cromlech dans la montagne pour obtenir ses faveurs. Il n'attacha pas d'importances aux dires de la folle jusqu'à ce qu'elle fasse mention des filigranes dorés couvrant l'objet. Il y avait peut-être moyen de se faire un petit pécule après tout. Le voyage fut aisé et l’endroit était désert. Le trésor attendait simplement sur un piédestal, à la portée de tous. Pourquoi personne ne s'était emparé de l'objet avant lui? Il l'ignorait mais lorsqu'il ôta l'artefact de son support, un hurlement canin à glacer le sang se répercuta dans les hauteurs dominant les lieux. Sören avait détalé en emportant son larcin il y avait plusieurs heures de cela. Il devait absolument se hâter de trouver un abri avant le crépuscule, après quoi les derniers rayons du jour iraient se blottir à l’ouest et il ne ferait guère le poids avec un vieux couteau émoussé pour seule défense contre un prédateur bien plus adapté que lui à la chasse nocturne.

Le craquement sec d’une branche résonna au loin dans le lourd silence hivernal, le ramenant sur terre. Le loup le talonnait, ça ne faisait plus aucun doute. Le sillon que Sören laissait dans l’épais manteau neigeux était bien trop évident à pister pour espérer semer l’animal. Seule comptait sa célérité désormais ! Sören puisa dans le peu d’énergie qui lui restait et força l’allure. Ses jambes protestèrent de douleur après la longue course qu’elles avaient subie mais il ignora tant bien que mal leurs supplications. Après quelques instants, l’odeur résineuse des grands cèdres bordant la forêt lui parvint, avant qu’il ne puisse enfin les apercevoir à travers le frimas. S’il atteignait la vallée, il pourrait trouver facilement un refuge où se barricader. Il contourna un bosquet de buis et aperçut une lueur étrange un peu plus loin. Il crut tout d’abord être enfin sorti des bois mais au fur et à mesure qu’il s’approchait, il distingua une clairière et quelques dolmens à travers la frondaison. En grimpant sur l'un d'eux, il serait hors de portée du prédateur. Celui-ci finirait par se lasser et Sören pourrait rentrer tranquillement au village profiter de sa rapine. Perdu dans ses pensées, il faillit ne pas remarquer l’entrelacs de ronces acérées lui barrant le passage vers son salut. Il freina des deux pieds en tournoyant des bras pour conserver son équilibre et évita la chute de justesse. Son cœur battant à tout rompre, il jeta fébrilement un œil à droite et à gauche afin de trouver un passage dans ce rempart de végétation mais en vain. Il lui faudrait un temps considérable pour défricher un chemin, une ressource qui lui manquait cruellement !

 


 

 Il entendit alors un grondement sourd, lui faisant faire volte-face. A la lisière du brouillard se dressait une grande forme humanoïde qui avançait avec la détermination d’un chasseur ayant acculé sa proie. Sören ne sut vraiment dire si c’était la fatigue ou sa vue qui lui jouait des tours mais la bête qui s’approchait semblait sortir tout droit des vieux récits que les mères racontent le soir au coin du feu aux enfants un peu trop curieux. La créature arborait les traits d’un loup à la différence qu'il se dressait sur ses pattes postérieures. Son corps à la stature imposante était couvert de vêtements légers, plus par pudeur que pour se protéger du froid mordant, son épais pelage grisâtre remplissant parfaitement ce rôle. Ses babines retroussées sur des crocs menaçants laissaient échapper des volutes de vapeur à chaque expiration. Ce qui finit de convaincre Sören sur ses intentions était cette rage primale dans son regard. Le jeune homme reprit ses esprits devant cette vision de cauchemar et porta la main vers sa tunique, ce qui déclencha chez son opposant une réaction immédiate. Ce dernier se laissa tomber à quatre pattes et cavala droit sur lui, couvrant en un éclair les quelques mètres les séparant avant de bondir. La fureur qui l'animait fut aussitôt remplacée par la surprise quand un grand pan d'étoffe vint lui obstruer sa vision ! Sören s’était jeté au sol après avoir lancé sa cape devant lui, tel un filet de pêcheur. Il sentit la créature le frôler, avant de plonger dans le mur d'épines. Elle émit des glapissements de douleur et se débattit férocement dans l’enchevêtrement de tissu, de poils et de ronces, resserrant de plus en plus l’étreinte de la végétation, s’arrachant de la fourrure à chacun de ses mouvements. Le voleur se redressa et remarqua que du sang perlait de sa main qui tenait encore fermement la broche de sa cape.


Ne perdant pas un instant, il se saisit de son sac tombé à terre et se lança dans le trou béant que l'homme-loup avait débroussaillé bien malgré lui, non sans le piétiner joyeusement au passage. La masse désarticulée couina de frustration avant de s'immobiliser, épuisée à lutter en vain dans sa camisole d'échardes. Sören émergea alors entre les mégalithes ceinturant un grand roc partiellement sculpté. Dans la pénombre grandissante, sa forme évoquait une gueule béante sortant de terre. Une stèle reposait dans le creux de la mâchoire inférieure tandis que la supérieure pointait vers les cieux, servant d'abri contre les intempéries pour quiconque se tenait à proximité de l'autel. Il prit un instant pour contempler la sérénité des lieux avant se diriger vers la table de pierre. Il put remarquer diverses runes gravées sur le soubassement qui n'étaient pas sans lui rappeler celle du crâne qui lui avait coûté une cape quasiment neuve. Ça n’était pas la sienne, mais tout de même ! Il vit aussi qu’une main de pierre avait été également taillé dans le même bloc que la dalle, paume en l'air et doigts légèrement recourbés, comme en attente d’une obole. Se pourrait-il que... ? Le jeune homme sortit son butin et l'examina sous toutes les coutures. De légères dépressions sur l'arrière de l'objet ne firent que confirmer ses soupçons. Il plaça avec précaution l'ossement dans la main de pierre, cette dernière épousant parfaitement chaque contour du crâne. Sören sursauta quand les doigts se resserrèrent brusquement sur l’objet. Il retint son souffle et recula d’un pas, prêt à déguerpir au moindre signe de danger. Quelques cliquetis d’un mécanisme invisible se firent entendre sous ses pieds, et un pan de roche pivota lourdement dans le fond de la vaste mâchoire, relevant une volée de marche. Une torche accrochée à l’entrée s’embrasa subitement, comme pour l’inviter à descendre.

Sören, pour la première fois de cette éprouvante journée, resta hésitant face à l’inconnu. Du seuil, il ne pouvait voir le fond tunnel, seul un courant d’air moite lui caressant le visage et les échos d’un ruissellement lointain laissaient supposer la présence d’une source chaude en contrebas. Il jeta un bref coup d’œil derrière lui pour se rassurer sur l’état de son adversaire, mais son estomac se noua. La trouée dans la haie de ronces n’était plus ! Comme si la végétation avait mystérieusement repris ses droits en l’espace de quelques minutes. La créature s’était également volatilisée, les seules traces de sa présence étaient les lambeaux épars de tissus et de fourrures accrochés aux épines. Pris de panique, Il ne chercha pas à savoir si elle s’était libérée de l’emprise des ronces. Il se saisit de la torche et dévala l’escalier sans se retourner. Il n’eut même pas conscience du raclement sourd qui résonna quand le passage se referma à sa suite tandis qu’il s’enfonçait de plus en plus dans les entrailles de la terre…

 

Partie 2 : FERÐ



L’esprit encore embrumé par le sommeil, Ptorl fut réveillé par une légère brise, ses longs cheveux noirs lui chatouillant le visage. Il s’était assoupi au pied d’un grand frêne, profitant de son ombre sous le zénith. Il se releva en époussetant ses vêtements et scruta intensément les environs. A perte de vue, les cultures de blé ondoyaient tel un voile mordoré recouvrant les collines. N'apercevant pas ce qu’il cherchait, il siffla vivement et cria :

« Átta ? Átta ? la sieste est terminée ! »

Une tête équine se redressa dans le champ non loin, comme flottant dans cette mer d’or liquide. Les yeux écarquillés jaugeaient son maître, se demandant si cela valait la peine qu’il se lève. Son lit de chaume improvisé était une perspective bien plus attirante que de battre la campagne sans but précis.

Voyant le peu d’entrain de sa monture à bien vouloir se remuer, Ptorl soupira puis fouilla dans une des sacoches à ses pieds. Il en sortit un fruit d’un rouge éclatant et le présenta bien en évidence.

« Tant pis pour toi paresseux, c’est fort dommage que je n’aie personne avec qui partager notre dernière POMME ! »

Les oreilles du cheval se dressèrent à la prononciation de ce mot. Il hennit et roula à terre avant de se remettre maladroitement sur ses sabots. Il cavala vers l’arbre comme si sa vie en dépendait. Ptorl ne se lassait pas de le contempler. C’était un destrier puissant et racé à la robe palomino, sa carrure imposante laissait supposer une existence dédiée aux labours mais il n’en était rien. Átta était taillé pour les longs trajets, une endurance et une force telles qu’il n’en avait jamais vues auparavant. Et c’était sans compter une intelligence remarquable pour un individu de son espèce. Il essaya de se souvenir comment il était devenu le propriétaire d’une monture aussi exceptionnelle mais ses pensées étaient nébuleuses. Peu importe, il le gâtait - à tort - comme son propre enfant.

Átta s’immobilisa devant l’homme, le regard fixé sur la juteuse friandise. Ptorl lui présenta la pomme et le cheval mordit dedans. Ses dents claquèrent dans le vide. L’étalon observa curieusement la main tendue et le fruit toujours présent. Il réitéra son essai, sa mâchoire se refermant de nouveau sur de l’air. Il observa la paume dont la pomme était absente cette fois ! Il releva les yeux et vit que son maître arborait un sourire espiègle. Ptorl éclata de rire, ce qui acheva de frustrer le cheval qui piaffait d’impatience. Il connaissait le caractère rancunier de sa bête et finit par montrer dans son autre main le fruit tant désiré. Átta dévisagea suspicieusement son tourmenteur, puis rapprocha avec précaution son museau, épiant le moindre mouvement. Au dernier instant, ce dernier mordit le poignet de Ptorl qui lâcha la pomme.

« Aouch ! Hey, on ne t’a jamais appris un dicton à propos de la main qui te nourrit ? » s’exclama-t-il en se frottant la manche.

L’étalon attrapa vivement le fruit qui roulait dans sa direction et n’en fit qu’une bouchée, l’air satisfait. Ptorl en profita pour ramasser sa sellerie et la jeter par-dessus l’échine d’Átta. Une fois que chaque sangle, ceinture et boucle trouva sa place, il mit le pied à l’étrier et se hissa d’un bond sur le siège.

Sans plus attendre, il dirigea sa monture vers le sentier sillonnant vers l’est et chevaucha tout l’après-midi, croisant de nombreuses fermes, les paysans continuant de vaquer à leur dur labeur sans se soucier de sa présence. L’air devenait de plus en plus lourd au fur et à mesure que le temps passait. Ce n’est qu’en fin de soirée qu’il arriva au sommet d’un escarpement dominant les contrées voisines.

Une angoisse inexplicable lui serra le cœur à la vue qui s’offrait à lui. En contrebas s’étendaient les anciennes terres bordant le royaume de Lorenthia, le paysage autrefois bucolique était à l’abandon. Des nuages menaçants tonnaient à l’horizon et la forêt avait repris ses droits sur les pâtures. Au beau milieu de ce panorama, une immense demeure partiellement en ruines était fichée sur une mesa rocheuse à moins d’une lieue, telle une carcasse rongée par la vermine. Depuis combien de temps avait-il fui cette prison ? Ses souvenirs lui échappaient, sa tête tournait à chaque fois qu’il faisait appel à sa mémoire. Átta sentit la tension de son cavalier et tira sur la bride, ce qui eut l’effet escompté.

Ptorl s’arracha à sa contemplation et tapota lentement le cou de son cheval.

« Shhh, tout doux ! Écoute mon beau, je sais que cela ne va pas te plaire, mais il va falloir faire encore un petit effort. Il faut qu’on atteigne un abri avant de se faire rattraper par l’orage. »

L’étalon hennit comme pour répondre à son maître et emprunta la route étroite qui descendait dans le vallon. Le Manoir d’Ünterwald les attendaient…



Quantum Potenta

 La première chose qui assaillait la truffe lorsque l’on pénétrait dans le laboratoire était l’odeur âcre et piquante du formol. L’air y était tiède et moite, les étagères chargées de bocaux et autres ingrédients ésotériques. Sur l’établi, un alambic chauffait à gros bouillon tandis que Ptorl, un mortier à la main, s’affairait à réduire en poudre un morceau de météore avant de déposer le contenu dans un cylindre de verre.

Les instructions du grimoire étaient partiellement effacées par les siècles, la préparation de cet élixir relevait autant de l’alchimie que de l’archéologie. Les longues heures de traduction lui avaient occasionné quelques migraines atroces. C’est à ce moment-là que la soupape siffla, l’avertissant que le mélange avait fini de distiller. Il saisit avec des pinces la flasque brulante sous le bec de l’alambic et en versa le liquide par-dessus la poudre. Ni une ni deux, il referma le cylindre avant de plonger s’abriter derrière un meuble, ces dernières tentatives lui avait laissé quelques souvenirs cuisants. 

Il observa avec précaution la bouteille trembler et s’agiter avant qu’elle ne disparaisse de sa vue dans un « pop » ridicule avant de réapparaitre sur l’une des étagères, basculer dans le vide puis disparaitre de nouveau avant de se manifester roulant au sol. Elle fit ce petit manège une dizaine de fois avant de revenir à point de départ sur l’établi. Lentement, Ptorl sortit de sa cachette pour observer son œuvre. Au milieu du cylindre se tenait une sorte de petit tourbillon en suspension, tel une cavité happant le liquide sans que le niveau baisse. 

Il avait réussi, sa Potion de Téléportation était prête !

 

Membres de l’expédition 

Figurine 1 : Anders, voleur

 




Figurine 2 : Sören, voleur


Figurine 3 : Mads, Barbare

 


Figurine 4 : Lars, Chasseur de trésors




Figurine 5 : Jorgen, Chasseur de trésors

 

Figurine 6 : Ptorl, Apprenti

 

Figurine 7 Volva Angr'Boda, Invocatrice

 

Figurine 8 Bygul, léopard des neiges

 

Figurine 9 Skoll, zombie

 

Figurine 10 Laga, diablotin

 

Figurine 11 Kanu, Diablotin

 

Figurine 12 Uruz, diablotin

 

Figurine 13 Ansuz, diablotin

 

Figurine 14 Fenrir, démon majeur

 

Figurine 15 Björn, Ours

 

Figurine 16 Sowilo, démon mineur

 

Figurine 17 Thorvald, barbare

 

Figurine 18 Garm, démon majeur

 

Figurine 19 Hati, chien
 

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