mardi 22 juin 2021

CDA Frostgrave : la bande à Bernie

 


 

 Article de Bernie pour le CDA Frostgrave, regroupant textes, photos et titres !

Leader : Scribe Jézequiel 

Anneaux : Scribe (mineur)

Collège de magie : Thaumaturgie

Bande actuelle : Mage, apprenti,

Repaire :

 

Textes d'ambiance

Texte d'ambiance partie 1: Les frères Lopez

Les frères Lopez sont des triplés et font parti de la communauté des « Gens de la route ». Ils se déplacent en roulottes tractées par des chevaux à la recherche d'un endroit pour s'établir l'espace d'un moment. Ils ne restent jamais bien longtemps au même endroit. La plupart du temps, ils sont mal accueillis par la population locale, en effet les « Gens de la route » ont mauvaise réputation. On dit souvent que si vous avez perdu quelque chose, il est plus que probable que vous le retrouviez dans une de leurs roulottes. Cependant, peu de personnes se risqueraient à aller leurs demander si, par le plus grand des hasards, ils auraient trouvé un objet de valeur, sous peine de se retrouver avec la gorge tranchée comme celle d'un porc le jour de la saint Antoine, « ha ha ha (rire) », mais ça c'est une autre histoire... Leur mère, Dolores, est morte en les mettant au monde un soir d'hiver froid et sans lune. Leur père « Pedro » est le frère de « Dolores » ce qui fait de « Pedro » le père et l'oncle des frères Lopez. Les trois frères ont développés une communication particulière en grandissant. Certains disent qu'ils sont complètement cons mais lorsque la lame de leurs couteaux luit dans l'obscurité, les mauvaises langues ont vite fait de retourner marmonner dans leurs barbes. Il y a une chose que les frères Lopez apprécient particulièrement, ce sont les pièces d'or. Pour peu que vous vous promeniez avec une bourse bien remplie, vous vous retrouveriez coincé dans une ruelle sombre avec trois lames de couteaux sous la gorge et dépouillé du bien que vous avez mal dissimulé. Maintenant vous savez.

 


 



Texte d'ambiance partie 2 : Jézequiel et Hagar

 
Hagar était un jeune berger qui gardait les brebis d'un riche propriétaire en pleine montagne pendant l'été. Les brebis se régalaient d'une herbe tendre et abondante, ce qui donnait à leur lait un goût très singulier et la réputation des fromages de ces brebis avait traversé plusieurs frontières. Un jour, une terrible tempête de neige s'abattit sur Hagar et ses brebis. Hagar ne pouvait rien voir à plus d'un mètre et se perdit dans la montagne, Il trouva refuge dans une petite grotte en espérant que la tempête se calme. « Que sont devenus mes brebis » se demandait-il ? Et que ferais-je si je ne les retrouve pas ?

La tempête ne se calma pas et les heures devinrent des jours. La mort rôdait, là, en dehors de cette grotte. Hagar n'avait rien à manger et la faim commençait à lui jouer des tours. Il sentit ses forces l'abandonner et avait accepté l'idée que la mort puisse l'emporter. Il y avait ce vent, brutal et entêtant qui s'engouffrait dans la grotte et le vacarme assourdissant qui l'accompagnait ressemblait au bruit du souffle de mille dragons. Une voix chuchotait : « Haaagaaar, j'ai besoin de toiaaa » , Hagar se retourna et ne vit rien. « Haaagaaar, j'ai besoin de toiaaa » , Hagar pensa que son esprit se fissurait. « Qui est tu? » demanda Hagar. « Jeee suis leee vennnt, j'ai besoin de toiaaa ... 
- Comment puis-je t'aider, je suis bloqué dans cette grotte avec cette tempête de neige dehors ? 
- Tu dois écrire mon nom sur un parchemin ou tu mourras » lui répondit le vent. « Mais, je ne sais pas comment tu t'appelles ! 
- Écris mon nom ou meurt ! » Hagar prit un morceau de parchemin qui se trouvait dans sa sacoche et une pointe de charbon -Hagar dessinait souvent lorsqu'il était dans les montagnes- « Je vais t'appeler Jézequiel comme mon grand-père».

Au moment ou Hagar finit d'écrire le nom sur le parchemin, le vent se mit à tournoyer de plus en plus vite autour de lui. Une lueur resplendissante éclairait la grotte, C'est alors qu'apparut « Jézequiel ». Jézequiel était un mage qui avait subi les effets d'un terrible sort. Le puissant envoûtement avait transformé le mage en un vent violent et froid et l'avait condamné à errer dans les montagnes pendant plus de mille ans, Le jeune berger venait de délivrer un puissant mage grâce à un bout de parchemin et une pointe de charbon, « Que sont devenus mes brebis ? » demanda Hagar. Le mage lui répondit : « Toi aussi tu as été prisonnier de la grotte pendant plus de mille ans, » Hagar était désemparé. « Il semblerait que tu te sois trouvé au mauvais endroit au mauvais moment mon jeune garçon. J'étais en train de combattre un terrible golem de glace quand il me transforma sous la forme du vent et c'est cette tempête qui t'as bloqué dans cette grotte. » dit alors Jezequiel. « Que vais-je devenir ? » s'inquiéta Hagar, « Tu seras mon apprenti, je t'apprendrais tous les sorts que je connais et nous parcourons le monde ensemble à la recherche de fabuleux trésors. Ce sera toujours mieux que gardien de brebis, non ? » Hagar était hagard.





Texte d'ambiance partie 3: Les yeux bleus d'Apolline

 
Jézequiel et Hagar arrivent dans un petit village. Ils s'arrêtent à la taverne afin de reprendre des forces. Jézequiel dit à Hagar qu'ils sont venus ici pour retrouver quelqu'un. « Ah oui, vous n'êtes pas au courant. Laissez moi vous raconter l'histoire d'Apolline, comme ça vous saurez. 
Apolline vivait à une demi journée de marche d'ici dans une petite ferme avec ses parents et ses deux sœurs, c'était il y à bien longtemps. La vie y était douce et tranquille. Apolline était une petite fille de la campagne. Elle savait poser des collets, connaissait les grosses pierres de la rivière derrières lesquels se cachent les grosses truites. Elle savait faire la différence entre un bon champignon et un mauvais. Son père lui avait tout appris ou presque... Tout le village la connaissait et l'appelait « la petite sauvageonne ». Le jour de ses huit ans, elle devait partir chercher des baies sauvages dans la forêt avec son père, mais, mais... quand ils ouvrirent la porte de la maison, une vingtaine de guerriers mort-vivants se tenaient devant eux. Les morts entrèrent de force dans la maison et l'un d'eux leva sa hache en direction du père d'Apolline et lui trancha la tête d'un coup net. La tête roula sur la plancher avec un air de stupéfaction. La mère d'Apolline se mit à crier. Deux des morts l'attrapèrent et lui tranchèrent la tête également. Ses deux sœurs furent éventrées devant ses yeux. Lorsque ce fût le tour d'Apolline, celle-ci pris un petit flutiau taillé dans un roseau et se mit à jouer. « Tu tu tu uu tu tuu... » Les morts ne supportèrent pas le bruit de cet instrument et s'enfuirent. Apolline se retrouva seule au milieu des cadavres. Les habitants du villages arrivèrent à la maison mais elle avait été dévastée par les flammes, il y avait deux corps d'adultes et deux corps d'enfants calcinés mais personne ne retrouva le corps d'Apolline.
 
Apolline s'était réfugié dans la forêt. Un jour, elle trouva une source d'eau pure autour de laquelle se trouvait une quantité extraordinaire de champignons. Cependant ces champignons étaient des « Reines sans couronnes » une sorte de bolet mais la différence, pour ceux qui savent, est qu'ils n'ont pas de corolle blanchâtre sur le dessus. La pauvre fillette s'en fit une pleine ventrée. L'inconvénient de ce champignon c'est qu'il ouvre les portes de la vérité. Apolline s'allongea dans l'herbe et fixa le ciel. Celui-ci s'entrouvrit comme on lève un rideau sur la nuit. C'est alors que sortit une main gigantesque avec des doigts tentaculaires qui vint saisir la fillette et l'emporta dans la brèche. On dit que la jeune fille fit le tour du monde des morts, des vivants et de bien d'autres encore. Apolline fit sont retour dans le village une dizaine d'années plus tard après les tragiques événements. Elle vint dans cette taverne et un marchand peu scrupuleux tenta une approche hasardeuse et posa sa main sur sa cuisse. Apolline sortit une dague de son dos et poignarda l'indélicat. Elle remonta sa dague comme pour l'ouvrir en deux puis plongea sa main dans la poitrine et en sortit le cœur. Elle fixait le marchand du regard pendant que celui-ci agonisait. Elle porta le cœur à sa bouche puis le croqua. Ses yeux était animés (et le sont toujours) par une lumière bleuâtre et vaporeuse. Personne n'osa bouger dans la taverne. « Euh, et vous êtes sur que c'est elle qu'on vient voir ? » dit Hagar, Jézequiel acquiesça d'un signe de tête et dit "Maintenant, vous savez !"
 

 

Texte d'ambiance partie 4: « Gnin »

 
Tandis que l'aubergiste apportait une écuelle de ragoût de lapin à Jézequiel et Hagar, un homme sortit de la cave. Cet homme était gigantesque, il devait mesurer au moins huit pieds de haut, son visage était difforme et effrayant. Il semblait avoir des soucis d'élocution. Il répétait sans cesse « Gnin ». L'aubergiste dit alors : « Ne vous inquiétez pas, ce grand gaillard n'est pas méchant, enfin… C'est mon fils, il s'est fait piétiner par des chevaux quand il avait trois ans. J'ai bien tenté de le noyer dans la rivière après ça mais que voulez vous, j'ai bon cœur. Depuis la triste disparition de sa mère, je dois dire qu'il m'aide bien à l'auberge. Son seul plaisir, c'est de couper du bois avec une grosse hache et les chevaux. Il adore les chevaux. Tous le monde par ici l'appelle Gnin. » Gnin s'approcha de la table et dit : « Gnin, câlin cheuwal » puis il sortit de l'auberge et rentra aussitôt avec un tonneau de cervoise sous chaque bras. Il passa de nouveau près de la table et dit « Gnin, câlin cheuwal.
- Oui, oui » répondit l'aubergiste « Descends les tonneaux et après nous irons voir les chevaux.
- Ah, ah, cheuwal » s'exclama Gnin. Il fit une dizaine d'aller-retours avec les tonneaux et lorsque sa tâche fût terminée « Gnin câlin cheuwal ». Chose promise, chose due. L'aubergiste proposa à Jézequiel et Hagar de les accompagner près de l'enclos ou se trouvait les chevaux.
Gnin passa le portail, s'approcha d'une des bêtes et fit ce qu'il avait dit. « Ouuuh, câlin cheuwal, câlin cheuwal. » Gnin avait l'air extrêmement heureux. Lorsque soudain, les frères Lopez arrivèrent d'on ne sais où et s'en prirent à l'aubergiste afin de lui dérober des chevaux. « T'a chouravé euh le bourin » dit l'un des frères. « La castagne » dit un autre en martelant son torse avec son poing. « Calmez-vous messieurs » demanda l'aubergiste. « T'a m'donner un bourin sinon la castagne » dit un Lopez. Gnin, qui jusque là était calme et serein, se mit à grommeler. « Gnin, la bagarre, cheuwal ». Les Lopez n'eurent pas le temps d'ouvrir la bouche que Gnin s'approcha d'eux et avec sa main large comme une pelle, gifla le premier qui s'évanouit aussitôt, mis un coup de tête au deuxième qui rejoignit le premier et attrapa le troisième par le cou, le souleva du sol et lui dit : « Gnin, la bagarre cheuwal » sur un ton querelleur. Les pieds du malheureux tentaient désespérément de rejoindre le sol et avec une main de « Gnin » autour du cou, difficile de parler. Gnin approcha sa prise d'un des chevaux et dit d'un ton affirmatif : « Câlin cheuwal » Le dernier Lopez du s'exécuter en faisant un câlin au cheval, « Ouuuh, câlin cheuwal. » Gnin avait l'air plus détendu.
Jézequiel et Hagar n'avaient pas eu le temps d'intervenir mais ils avaient compris que Gnin avait quelque chose de spécial. La pluie se mit à tomber ce qui réveilla les deux Lopez encore au sol. « Allons à la taverne, buvons une cervoise et oublions cet incident, c'est ma tournée » déclama l'aubergiste. Les Lopez ne se firent pas prier et se soutenaient mutuellement. Tout le monde pris place autour d'une table près de la cheminée et l'aubergiste demanda à Gnin d'amener un tonneau de la cave. La soirée fût longue. Chansons grivoises, plusieurs tonneaux furent vidés, il y eut même un client de l'auberge qui descendit de sa chambre pour voir qui pouvait faire autant de raffut et sortit de sa poche une petite bourse de cuir contenant un tabac vert pâle et en fit profiter l'assemblée. Une bonne petite soirée en somme... 
 




Texte d'ambiance partie 5: «Joshua, l'apothicaire» 

Les hommes craignent les créatures qui hantent la cité des glaces mais il existe un mal plus insidieux : l'obscurité... De toutes nos croyances, l'ignorance est la seule dont nous pouvons être certains. Quel est celui qui n'a jamais craint la nuit ? Une nuit si noire que le jour attend son tour et n'ose intervenir. La nuit révèle aux hommes leurs propres jugements et leurs propres châtiments. Un mage -aussi éclairé soit-il- ne peut ignorer les pouvoirs des élixirs. Certains de ces breuvages sont plus puissants et dévastateurs que le feu lui même. Une « bouteille de ténèbres » a été brisée sur la cité par un esprit malin. Les morts se déplacent dans les ruelles de la ville sous couvert d'un épais brouillard. Aussi silencieux que des ombres, ils se faufilent tels des serpents prêt à mordre quiconque passent à leurs portés. Vous devez apprendre à différencier un charlatan d'un apothicaire. Un charlatan vous vendra une potion de soin qui aura les mêmes effets qu'une infusion de sauge tandis qu'un apothicaire, lui, conscient de la noblesse de son art, passera sa vie à créer un chef-d’œuvre. C'est à dire « un élixir de vie ».

Par ces mots, Joshua venait d'interpeler la curiosité de Jézequiel. Ce dernier se mit en tête qu'un compagnon de route tel que ce voyageur pourrait être bien utile. « Nous avons perdu l'esprit cette nuit avec toute cette cervoise et cette bouffarde, mais dites-moi l'ami que vient faire un apothicaire par ici ?» demanda Jézequiel. « Je viens chercher des ingrédients afin de parfaire ma collection de potion. Je connais les potions mineures et leurs recettes est simple mais pour d'autres, la chose est disons ...moins aisée. Je vais me rendre dans la cité de Felstad sur les pas de mon maître afin de retrouver le parchemin d'Ebers. Ce parchemin est, pour ma corporation, considéré comme le premier écrit sacré, De plus, il offre à qui sait le lire, la recette de fabrication de « l'élixir de vie ». Mon maître a disparu dans la cité à la recherche de ce parchemin. Les plus éminents maîtres apothicaire pensent que le parchemin d'Ebers à été caché dans la cité et qu'il est protégé par une puissante magie afin qu'il ne tombe pas entre n'importe quelles mains. Certains mages ont choisis une voie corrompue et un tel savoir se transformerait en un élixir de mort. Chaque goutte de sang qui coule dans mes veines est dédiée à cette quête. Je n'aurais de repos que dans l'accomplissement de celle-ci ou dans la mort.
- Croyez vous vraiment qu'un tel parchemin existe ? » demanda Jézequiel. « Je ne crois pas, je sais !» répondit Joshua. «Mon apprenti et moi, nous vous accompagnerons dans la cité et nous partagerons nos trouvailles ». L'aubergiste qui, comme tout bon aubergiste, avait subtilement écouté toute la conversation dit alors : « La belle saison est bientôt terminée, il ne viendra plus de voyageurs par ici. Mon fils « Gnin » et moi nous vous accompagnerons également si vous le voulez. Je suis bon archer et mes talent de chasseur apporterons de précieux repas à notre expédition. Gnin regarda Jézequiel et, penchant la tête du côté droit dit : « Cheuwal », probablement sa façon d'approuver la décision de son père. Les frères Lopez qui marmonnaient entre eux depuis un moment s'approchèrent et l'un d'eux dit : « Nous ça y aller aussi mais t'a donné de l'or si t'en trouve ». 
- Marché conclu, nous partirons dans deux lunes » proclama Jézequiel.


Texte d'ambiance partie 6 : « L'auberge du papillon noir »

L'aubergiste avait demandé à Jézequiel de l'accompagner pour relever les collets. Cinq lièvres de trois livres avaient été trouvés. Ils s'enfoncèrent un peu plus dans la forêt jusqu'à se retrouver près d'une falaise. Le sentier qui longeait celle-ci les ramèneraient à l'auberge. C'est au détour d'un bosquet que trois guerriers squelettes apparurent. Jézequiel tenta d'invoquer un cercle de protection mais il échoua et la seule chose qui sortit de ses mains fût un énorme pet. L'aubergiste eut un léger rictus devant cette tentative lamentablement échouée et devant l'urgence de la situation sorti trois flèches de son carquois, encocha les trois flèches, banda son arc, tira et chacune des flèches atteignit sa cible en pleine tête. « Vous avez dit que vous étiez bon archer, mais là, il s'agit d'autre chose. Y a t-il quelque chose que je devrais savoir à votre sujet ? » demanda Jézequiel, inquiet. « Rentrons, laissez moi préparer ces lièvres et je vous expliquerais ». Une fois rentré, l'aubergiste alla chercher de la ficelle et pendit le premier lièvre à un clou puis sortit un petit couteau de sa poche. Il commença par retirer les yeux pour que le lièvre se vide de son sang puis retira la peau avec une habileté remarquable en enfin ouvrit le lièvre en deux pour en sortir les tripes. Il fit la même chose avec les quatre autres. Un fois terminé, l'aubergiste se dirigea vers Jézequiel.
« Je vous dois quelques explications. Je suis Rack, fils de Ragor et de Men'dellil » 
- Ragor, Ragor... Vous voulez dire que..? 
- Oui, c'est bien ça.
- Je comprends mieux. » dit alors Jézequiel. Ragor était le chef d'un clan tribal marié à une mage prénommée Men'dellil. Men'dellil avait de multiples pouvoirs et possédait une baguette de lumière. La légende dit que Men'dellil pouvait invoquer un papillon noir et que si celui-ci se posait sur un objet, l'artefact en question posséderait un enchantement magique. Rack prit un bout de parchemin puis commença à le plier dans tout les sens. Lorsque Rack fini son ouvrage, le parchemin ressemblait à un papillon. Rack pris une fiole d'encre puis en aspergea le parchemin. Rack prit le papillon en papier entre ses mains puis il souffla dessus. Lorsqu'il ouvrit les mains, le papillon s'envola. « Êtes-vous mage ? » demanda Jézequiel « Non, mais cette fiole d'encre est précieuse » répondit Rack. « Je comprends mieux le nom de votre auberge et le tatouage sur votre visage ».



Texte d'ambiance partie 7 : « L'élu » 

Jézequiel avait des facultés mentales au dessus de la moyenne. Il avait la capacité de réfléchir et, lors d'une de ses réflexions il se demanda : puisque Rack est le fils de Ragor et de Men 'dellil et que Gnin est le fils de Rack, ça voudrait donc dire que Gnin est un descendant direct de Men'dellil… « Par la sainte barbe de mes aïeux » s'écria Jézequiel. « Vous venez de comprendre » déclara une voix. Jézequiel se retourna, il n'y avait personne. « Y'a quelqu'un ? 
- Je suis Men'dellil, je me suis introduit dans votre tête.
- Euh, je n'apprécie guère que quelqu'un s'introduise en moi sans avoir au préalable donné mon accord, auriez-vous l'amabilité d'arrêter cette sorcellerie immédiatement !
- Je ne puis faire autrement, je suis une ombre. Mon aide vous sera précieuse durant votre périple. 
- Euh, éventuellement, mais vous pourriez prévenir, c'est curieux comme façon de faire ! 
- Allons, allons, ne vous montrez pas si farouche mon cher Jézequiel, allez voir Gnin, il vous en apprendra davantage. 
- Vous comptez rester dans mon esprit longtemps ?
- Aussi longtemps qu'il le faudra ! 
- Ah, bah ça alors, c'est le pompon. » Jézequiel se dirigea vers Gnin. En s'approchant, Jézequiel vit que Gnin avait l'air subjugué par quelque chose. Le papillon à qui Rack avait donné vie s'était posé sur l'épaule de Gnin. « N'est crainte, ce n'est qu'un papillon » dit alors Jézequiel à Gnin. « Payon » dit Gnin. « Non, pa-pi-llon.
- Ah, ah, payon.
- Non, paaa-piii-llon !
- Ah, ah, payon cheuwa. »
« Qu'est ce qu'il est con !» pensa Jézequiel. « Faites attention, je suis dans votre esprit et entends tout ce que vous pensez » lui dit Men'dellil. « Ah, bah oui, mais non là, je ne suis pas d'accord. » répondit Jézequiel. « Vous n'avez pas à être d'accord ou pas d'accord, vous devez l'accepter, point 
- A qui parlez-vous ? » demanda Hagar qui venait d'arriver. « Euh, non rien, il m'arrive de parler tout seul ». Pendant ce temps, Gnin avait saisi le papillon délicatement entre ses doigts. « Ouh, payon » « Câlin payon ». A chaque fois que Gnin, faisait un câlin au papillon, celui-ci se dédoublait. Gnin fût bientôt couvert de papillons. Ils se mirent tous à battre des ailes en même temps, ce qui souleva Gnin du sol. « Ahah ah, Gnin payon, Gnin payon ». Gnin survola l'enclos des chevaux ainsi que l'auberge. « Venez voir, venez voir » criait Hagar. Les frères Lopez, Joshua et Rack assistèrent à la scène. Les papillons déposèrent Gnin au sol. Tous les papillons disparurent sauf un qui se posa sur l'épaule de Gnin. « Gnin est l'élu » affirma Jézequiel.


Texte d'ambiance partie 8 : « Les bottes de vitesse »

Gnin, comme à son habitude, coupait du bois à la hache. Après deux bon stères et demi, il alla chercher une fourche afin de donner du foin aux chevaux. « Ouh, câlin cheuwal ». Rien ne pouvait le perturber, du moment que le bois était coupé et que les chevaux avaient à manger. Il déchargeait les tonneaux de cervoises lorsque le maître Brasseur vint pour livrer la commande de l'auberge. Son quotidien était réglé comme ça. Tous les habitants du comté connaissaient ce simple d'esprit mais ils le craignaient autant qu'ils l'appréciaient. Mais, « MAIS », ce jour là, il y eu un accroc dans l'emploi du temps de Gnin. Il glissa sur une planche de bois vermoulu et brisa ses socques. Ce qui le mis dans une rage folle. « Gnin, cassé les s'ussures, a cassé les s'ussures ». Il tournait en rond comme un loup qui eu la patte prise dans un piège. Il hurlait, il pleurait puis il hurlait. « A cassé les s'ussures ! » c'était le drame absolu.

Rack qui avait entendu les plaintes de Gnin se précipita vers lui, non sans une certaine appréhension. Rack savait que lorsque Gnin était dans cette état là, il était difficile de le calmer. On aurait dit qu'il avait bu une demi douzaine de potion de fureur. « Gnin, cassé les s'ussures » répétait-il sans cesse. Rack, tout en gardant une certaine distance, lui dit : « Ne t'inquiète pas Gnin, nous nous rendrons au village demain et nous t'achèterons une nouvelle paire de socques ». Sauf que, c'était maintenant qu'il fallait y aller et ça , Rack ne l'avait pas compris. Gnin, stoppa ses plaintes et se mit à grogner comme le chien du père Jansen lorsque l'on passe trop près de la clôture. Gnin plongea son regard dans celui de Rack et dit tout en bavant : « JE VEUX LES S'USSURES.
- Bien bien. » répondit Rack, le soleil est encore haut, nous avons le temps de descendre au village, l'échoppe sera encore ouverte. Ils prirent la charrette et y attelèrent « Orage » le cheval préféré de Gnin. Tous le long du chemin Gnin répétait « A cassé les s'ussures ». Rack avait mis du foin dans ses oreilles pour que le temps lui semble moins long. Lorsqu'ils arrivèrent au village, par chance, l'échoppe était belle et bien ouverte. Rack et Gnin entrèrent et demandèrent au marchand une paire de socques. Malheureusement, il n'en avait plus.

Gnin se mit à grogner :« JE VEUX LES S'USSURES ». Le marchand dit qu'il avait une paire de botte de vitesse à vendre mais Rack n'avait pas les trois cent couronnes d'or que le marchand réclamait, il n'en avait que cinquante... Gnin devenait de plus en plus tendu. La bave coulait de sa bouche et il marmonnait « Gnin, veux les s'ussures, Gnin a cassé les s'ussures, il faut les s'ussures ». Devant ce colosse possédé par on ne sait quelle force démoniaque, le marchand proposa à Rack de lui céder les bottes pour cinquante couronnes et trois chevaux. Après négociations, le marchand céda les bottes pour cinquante couronnes et un cheval. Gnin avait ses nouvelles chaussures et était extrêmement content. « Ouh, câlin les s'ussures ».
 
 
 

Texte d'ambiance partie 9 : « La gueuse » (version non censuré) 

Rack et Gnin remontèrent sur la charrette et Rack dit à Orage : « Allez hue Orage, montre nous ce que célérité veut dire. » Orage se cabra et, dans un hennissement tonitruant, leva la queue et évacua quelque crottin, « Ouh, ah fé kaka le cheuwal » pouffa Gnin. Rack sentit un frisson de désespoir parcourir son corps. La lassitude qui venait de l'envahir le poussa à se demander si la vie valait encore d'être vécue. Lorsque soudain, la charrette heurta une roche sur le chemin et la roue gauche se fissura. Pas moyen de réparer sur place et le soleil commençait à être bien bas. La route n'était pas sure, il valait mieux rentrer à pieds. Ils détachèrent Orage, laissant derrière eux la charrette. Gnin filait comme l'éclair avec ses nouvelles chaussures. Il faisait des aller-retour continus ce qui exaspérait encore plus Rack. « Vrooooooom, vrooooom, vroooom » criait Gnin.
Au détour d'un bosquet de buis et de ronces, ils entendirent des plaintes lointaines. Se dirigeant vers les bruits, ils s'aperçurent que quelqu'un menait un combat. Le bruit du métal frappant un autre métal est très facilement repérable. Ils coururent et aperçurent une jeune demoiselle aux prises avec cinq squelettes. Gnin qui ne se séparait jamais de sa hache se jeta dans la bataille et fit voler en éclat le crâne du premier d'un coup de hache. Rack abatit deux autres squelettes en un tir/deux flèches. La jeune demoiselle n'avait pas demandé son reste et frappa si fort un des squelettes que sa hache, par rebond, vint fendre le crâne du dernier. « Que faites vous ici , jeune demoiselle » demanda Rack. « Ce n'est pas une heure pour traîner sur la route » ajouta t'il. « Oh, merci mes amis, vous m'avez sauvé d'une mort certaine, que puis-je faire pour vous remercier ? Et toi, mon grand, que le manche de ta hache est long et comme il a l'air… duuur! 
- Gnin, les s'ussures ! » La demoiselle s'approcha de Gnin et lui posa la main sur la joue en signe de gentillesse. « Ouh, la fille, câlin la fille » Gnin saisit dans ses bras forts et musclés la jeune demoiselle et manqua de l'étouffer.
Rack attrapa une branche de buis puis fouetta Gnin en disant : « Lâche, lâche la dame tout de suite.  Excusez le madame, mais ce grand sicot ne connaît pas sa force et il est un peu faible d'esprit 
- Un peu, dites vous ?  Il est complètement pété oui ! Il m'a fait mal ce con ! 
- Gnin, les s'ussures ! 
- Et vous mon ami, vous… bandez... toujours votre arc avec autant de vivacité? 
- Ne restons pas là, il pourrait en venir d'autres. » déclara Rack. « Mais je n'ai nul part où aller, je suis une vagabonde.
- Comment vous appelez-vous ? » demanda Rack. « On m'appelle La Gueuse, parce que je suis une bonne suc..., euh non, une vagabonde ». Rack aperçut l'état de la dentition de la gueuse tandis qu'elle parlait. Une bonne moitié de ses dents avait disparu et l'autre moitié aurait eu du mal à mâcher une mûre. Il se dégageait une odeur puissante et acre de poisson en état de putréfaction avancée de sa bouche. « Rentrons à l'auberge, nous y serons plus en sécurité.
- Je suis épuisée. » dit la gueuse. Rack montra une chambre à la demoiselle et tandis qu'elle montait l'escalier, elle tourna la tête vers l'assemblé et dit : « Hey, what did you expect ? »
 

 
 
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