Tournoi Fury à Bordeaux

Demat,

amis furieux j'ai l'honneur d'être le bon dernier à mettre un ligne un compte rendu du tournoi Fury organisé en... mai de cette année. Oui, ça fait partie de tous ces articles que j’aurai du écrire bien plus tôt mais qu'il m'a été difficile de rédiger avant.

Toujours est il que s'est tenu le second tournoi mondial (ça a son importance pour plus tard) de Fury dans le fief (d'adoption si je ne m'abuse) de Whispe, son illustre créateur. Ayant manqué le dernier tournoi alors que je me sens sacrément impliqué dans Fury je ne pouvais pas manquer celui-là ! D'autant que -petit bonus non-négligeable- cela me permettait de rencontrer les bloggeurs du coin, aussi cools que nombreux ! (vous trouverez des liens parsemant cet article)

Comme ça fait un peu une trotte, j'ai pu faire une partie du voyage avec Rafpark et son camarade Zakkaria, l'occasion d'échanger, de déconner, de partager plein de trucs de geeks et surtout de voir le musée la maison de Rafpark qui renferme mille et un trésors bien sympathiques.
J'ai eu la chance d'être logé par le sieur Whispe en personne et d'avoir ainsi pu admirer tous ses pitous peints et ma foi... c'est vrai qu'il est pô bon en photos ;) (ça nous fait un point commun remarque). Je n'ai pas pris de photos de ses œuvres, je vous laisserai vous faire inviter à l'apéro pour les observer par vous-mêmes.

Pour ce qui est du tournoi en lui-même. Le grand maître avait prévu 5 parties d'1h15 dans la journée ce qui est assez chouette il faut bien l'avouer. La première partie était simplement une poutre des familles, un DTGR (ndlr : Dans Ta Gueule Robert) comme on dit chez nous. Les trois suivantes étant des scénarios made in Whispe et le dernier étant le scénario d'Ajax ; grand vainqueur du concours de scénario du second crowdfunding. Une pause malbouffe comme il se doit pour reprendre des forces en milieu de journée. Desru était quand à lui notre roi de l'organisation et gérait les rondes/points des matches.

Petit mot sur ma liste avant de commencer les comptes-rendus. Étant un des derniers inscrits, j'ai décidé de sortir Esialdès (ce royaume humain au croisement entre l’Égypte et les civilisations pré-colombiennes) puisque personne ne voulait les jouer. « Les Elfes c'est pété », « les Vixen ça déchire », « les Yétis ça déboîte » et « les nains ça tient tout » qu'ils disaient. OK, pari tenu je vais les jouer les humains que je n'ai jamais testé encore, après tout on est là pour se marrer non ? Ni une, ni deux je sors les figurines disponibles : Archasis en officier (obligatoire), deux soldats de pharaon (gardes moyens), le chasseur nomade (éclaireur/tireur rapide mais cher) et j'avais acheté par ailleurs les deux esclaves (pas besoin de description) et le garde Scorpion (un bon guerrier avec des attaques empoisonnées). J'avais acheté ces derniers car miraculeusement ils rentraient tout juste à la place du guerrier nomade. Ce qui me donne une liste avec 6 figurines là où la plupart des gens en joue 3 ou 4. Une liste plutôt faible en combat mais qui compense avec énormément de possibilités de placement et d'objectif. L'option « roue de secours » car en cas de malchance aux dés on peut jouer les objo's. Ceux qui lisent mes compte-rendus savent que je préfère compter sur les objectifs plutôt que la bougne par les dés, cette liste m'allait donc parfaitement.

Première partie : la bougne... 

Je tombe directement contre Whispe et sa princess bride team composée de trois personnages : Roberto en officier (bon combattant, difficile à toucher), Montigo pour cogner (il est capable de s'isoler en duel avec un adversaire) et une « arme lourde » : Fizz le géant (un énorme Caïd lent mais capable de lancer des rochers). Autant dire que déjà que je sentais moyen la poutre avec ma liste alors face à Whispe...

L'avantage étant cependant que pour se recaler point de vue règles c'était absolument parfait, on a pu y aller tout en douceur. Alors que personne n'osait trop briser la glace, c'est Roberto qui a fini par avancer dans ma formation en demi-cercle en tentant sa Fury pour faire fuir mes gens ! Heureusement, la volonté de fer des Esialdiens motivés par leur chef me permet de garder la ligne et de continuer à donner des coups de latte à son officier. Les esclaves ont quand à eux réussi à bloquer Montigo qui n'a réussi à en éliminer qu'un (grâce aux jets de dés archi-moisis de Whispe, sidérant). Une fois Montigo bloqué et Roberto éliminé j'ai pu concentrer mes attaques sur le géant pour le mettre à terre. Résultat final : un esclave perdu de mon côté contre Roberto et Fizz pour Whispe. Il faut le dire, les jets de Whispe n'étaient clairement pas au rendez-vous, ce qui m'a bien aidé pour la partie. L'essentiel c'était surtout le plaisir de rencontrer Whispe autour d'une table pour la première fois, de s'être bien marré et d'avoir pris le rythme avec le sourire.

Deuxième partie : Conquête

Pour cette seconde partie je tombe contre Zakkaria et ses nains, un peuple que je ne connais absolument pas (je ne connais aucun breton qui les a). Le but du scénario est d'occuper le maximum de quarts de table au dernier tour. Le but ici est certes d'occuper le terrain mais puisque le contrôle se fait en points de vie, endommager (pour ne pas dire massacrer) les combattants adverses reste toujours une option valide. Clairement, ma liste me semble plus avantageuse sur ce scénario : plus de vitesse, plus de combattants mais lui sera compliqué à sortir... Je décide de jouer les appâts avec les esclaves et de diviser le reste de mes forces pour faire des frappes ciblées. Tandis que j'avance sous une pluie de couteaux, je prend à part nain après nain pour leur faire descendre encore d'un étage. Au final j'arrive à récupérer trois des quatre quarts de table en faisant tourner en rond les derniers nains. De très bonnes explications de Zakkaria et une bonne dose de patience pour comprendre exactement les conditions de victoire du scénario pour une autre partie très agréable.

A ce stade de la journée, on part manger chez MacDo (un vieux, encore décoré style 60' pas un pseudo camouflage écologique blanc/marron/vert) et je commence à me dire que j'ai pas vraiment eu de malchance jusque là. Certes il y a toujours quelques ratés, mais rien de comparable à ce qui se fait d'habitude. En revanche Whispe continue les exploits dans la série des jets de dés pourris...

Le cri de guerre arrive bien vite et nous voilà déjà repartis dans la bataille.
La troisième partie m'opposera à GiLel, un condisciple bloggeur que j'étais ravi de rencontrer et encore plus d'affronter. Il joue lui aussi des nabots (que vous pouvez voir peints ici sur son blog) donc pas de surprise de ce côté là. En revanche niveau scénario : « Fuck The Monster ». Oui oui, vous avez bien lu, c'était le nom du scénario. Le but ici était d'abattre l'énorme démon apparaissant par un bord de table ou réussir à sacrifier ses propres figurines sous les coups du démon.

Au premier tour chacun de nous avance ses troupes en deux groupes, chacun se préparant à une éventuelle arrivée de démon. Au second tour, grâce aux courtes jambes des nabots j'attire et j'engage d'ores et déjà le démon pour lui coller quelques baffes (et perdre mon garde scorpion en retour). Le démon ayant choisi la frénésie (en effet le démon choisit aléatoirement une posture de combat à chaque tour) il est déjà bien entamé à la fin du premier tour.
Pour le troisième tour, je referme mon piège en envoyant un esclave bloquer le chef des nains, l’empêchant de rejoindre le démon. Toutes mes autres troupes quand à elles vont rejoindre le démon et mettre à mal la bête qui entre une fois de plus en frénésie. Cette fois-ci, incapable de résister, le démon s'effondre sous les coups des valeureux Esialdiens alors que les nains courent encore...
Très sincèrement, ce scénario est très compliqué pour des nains, n'ayant pas la même vitesse l'arrivée aléatoire par un bord de table corse trop la chose et même si je suis content de la tactique que j'ai mis en place, la victoire repose surtout sur le fait de bloquer le démon loin de lui et de l'abattre seul dans mon coin. Il faudra qu'on remette ça à armes égales mon cher GiLel, parce que c'était bien cool de pousser du pitou ensemble!

Après ces trois victoires, ce qui devait arriver arriva... Je suis tombé sur Belial, le tenant en titre du dernier tournoi et ses puissants yétis. Je n'en menais pas large face à un adversaire de ce niveau, maîtrisant parfaitement sa faction (et avec qui on avait partagé des bières la veille haha).

Le scénario était ici celui des sources. Au centre de la table se tient la première source (matérialisée par un des tonneaux que j'avais apporté en guise d'objectif) et quatre autres sources se trouvent sur les diagonales pour former un carré autour de la source centrale. Vous visualisez ? Bien, maintenant il s'agit d'amener son officier entre ces sources déclencher des furies et d'abattre l'officier adverse à partir du troisième tour, tout en sachant que chaque figurine passant entre une ligne formée par deux sources subira éventuellement des effets néfastes. Quoi de plus tordu ? Et ce n'est qu'une idée normale de notre ami Whispe héhé. Scénario particulièrement moisi pour ma liste : un officier un peu faiblard, beaucoup de troupes à amener dans une petite surface et surtout... de la bougne !
Il allait donc falloir procéder avec méthode. Tout d'abord entourer les sources tout en restant suffisamment loin des yétis pour ne pas se faire charger. Tout le problème étant que mon adversaire joue sur mes nerfs en mettant tous ses leurres en premier avant d'activer ses yétis. Je me retrouve donc avec la moitié de mes figurines activées alors qu'il n'a pas avancé d'un pas ! Je dois donc finir par céder et faire une ligne de défense avec les soldats de pharaon qui seront inévitablement engagés par Gramdork le chef yéti mais un petit miracle se produit ici : le soldat de pharaon survit aux attaques de Gramdork et frappera celui-ci avec un magnifique 10 au dé ! Heureusement le chef yéti ayant utilisé son overdrive précédemment, il était déjà blessé et s'est vu éventré par un simple soldat de pharaon. Le plus beau étant que... sous l'effet de l'overdrive, il ne meurt pas à ce tour mais au suivant, là où il me permet de récupérer la totalité de ses points de victoire...

Plus aucun doute n'est permis, je n'ai décidément pas de malchance chronique à ce tournoi et même un splendide haut-fait : l'équarrissage d'un chef yéti dans la fleur de l'âge !

Partie très tendu avec Belial qui me met la pression jusqu'au bout, à charge de revanche.

La dernière partie se fera contre mon compère Jerreck, avec qui j'ai déjà croisé le fer. Seulement cette fois-ci il jouera ses pirates aux couleurs chatoyantes que je ne connais pas du tout et sur un scénario que nous découvrons : « l'Arène ». Ce scénario d'Ajax avait remporté le concours de scénario lors du crowdfunding nous ayant amené les armes lourdes. Il s'agit de récupérer deux objectifs situés dans une zone circulaire centrale de la table. Cette zone est toutefois un peu particulière : elle est protégée par un champ de force ne laissant passer qu'un combattant de chaque camp. Cependant, interagir avec la statue au centre de la zone permet de désactiver (ou réactiver) ce champ de force.

Après deux premiers tours timides, ou chacun va récupérer son colis et mettre en place ses troupes, les choses sérieuses commencent... Jerreck, en plus d'avoir une parfaite maîtrise des règles est un fin stratège et va s'arranger pour activer/désactiver la statue toujours au bon moment. J'ai fait quelques erreurs stratégiques qui condamneront Archasis face à Alreïa et toutes mes troupes à l'exception du garde scorpion portant fièrement mon objectif. Nous sommes assez vite la dernière partie encore en cours et le cercle des combattants se resserre autour de nous. La tension est palpable d'autant plus que la première place n'est assuré qu'en cas d'égalité ou de victoire de ma part. Je vais donc devoir être brave jouer lâchement en faisant courir le garde scorpion pour ne pas être rattrapé par les affreux pirates. Heureusement ce merveilleux garde aura les jambes suffisamment longue pour me permettre d'arracher une égalité à Jerreck. Une partie tendue d'un bout à l'autre, extrêmement intéressante même si je me mordais les doigts quasiment à chaque tour des erreurs que j'aurais pu éviter. Un grand bravo à Jerreck qui a vraiment géré sa partie d'un bout à l'autre tout en répondant à toutes les questions sur les règles sur toutes les tables du tournoi, chapeau !

La fin de la journée arrive, 5 batailles sont passées mais tous les prétendants tiennent encore debout. Je suis très fier d'avoir remporté ce tournoi, même grâce à la chance parfois car c'est aussi ça les jeux de figurines. Sans avoir eu une chance honteuse ça fait du bien de ne pas se sentir enfoncé par les dés sans arrêt. J'ai choisi Ishar l'Ardent en lot, possédant déjà les armes lourdes mises en jeu ainsi que les figurines exclusives du premier crowdfunding. Le super bonus auquel je ne m'attendais pas : la table d'Ajax, réalisée spécialement pour son scénario l'Arène. N'étant pas chez moi je n'ai pas de photo sous la main mais je vous assure que vous la reverrez bientôt, j'ai déjà joué pas mal dessus, faut juste que je pense à prendre des photos la prochaine fois ! Un énorme merci à Ajax pour ce précieux cadeau.
Un grand merci également à Whispe pour l'organisation et l'accueil, à mes adversaires pour leur sympathie et à tous les participants de façon plus générale pour toutes les discussions, les échanges etc. Pour finir, je remercie Morikun, GiLel et Rafpark pour la banque de photos (à la fin du tournoi vous m'avez dit que c'était ok si je piochais dans vos blogs, j'espère que c'est toujours le cas).

J'ai déjà grand hâte de retourner du côté de Bordeaux pour revoir tout le monde (cette fois, je saurai qui est Le Caillou avant qu'il reparte...). La prochaine fois on essaiera d'affronter Morikun !

C'est tout pour moi, merci d'avoir pris le temps de me lire et à bientôt.