jeudi 26 août 2021

CDA Frostgrave : L'honorable Elec

Article d'Elec pour le CDA Frostgrave, regroupant textes, photos et titres !

Leader : Matsui Yunosuke

Anneaux : Artisan

Collège de magie : Nécromancie


Textes d'ambiance « En quête de puissance pour sauver l'empire de l'archipel d'ANSAN et restaurer la dynastie Yamamoto »

Introduction

« En quête de puissance pour sauver l'empire de l'archipel d'ANSAN et restaurer la dynastie Yamamoto » intro L'archipel d'ANSAN était florissant et prospère. Les échanges commerciaux rapportaient de nombreuses denrées, tissus et matériaux qui contribuaient à améliorer grandement la qualité de vie des habitants d'ANSAN. La dynastie Yamamoto en place au pouvoir depuis près d'un siècle était fortement apprécié et respecté par le peuple Ansanite. Nombreuses étaient les actions bénéfiques de ces divers empereurs pour la population et les alliances étaient solides avec les pays voisins. Cependant, il vient un jour où le peuple MALSENGEL, composés de tribus guerrières sur le continent voisin, avide de pouvoir et de richesses commença à mener une campagne d'envahissement du continent. Leur leader Daigo Momoru, un être tyrannique et sans pitié, écrasa armée après armée sur le continent tel un rouleau compresseur. La paix qu'avait amené les ententes et alliances sur le continent avait aussi dégradé les forces militaires aux fils des ans, certains savoirs s'étant perdus. Daigo Momoru usa de magie et de perfidie pour mettre à mal les alliances et asseoir sa domination sur ses adversaires qui n'étaient plus préparés pour de grosses batailles. C'est donc tout naturellement qu'il s'intéressa un jour à la conquête de l'archipel d'Ansan. Les bateaux de Momoru abordèrent l'archipel tant convoité et l'armée Ansanite tenta de résister, mais butta sur le fer Malsengel. Au grand dam des Ansanites l'empereur Yamamoto dû concéder son trône pour éviter de lourdes pertes parmi la population d'Ansan.

Partie 1 : Le mage 

5 ans plus tard, Archipel d'Ansan. Dans une plaine d'herbes hautes à l'orée d'une forêt, éclairée par la lune, 8 samouraïs se tiennent debout autours d'un homme. La main sur les sabres prêts à dégainer. Cet homme n'est autre que l'empereur Yamamoto. Soudain, ils aperçoivent une petite lumière provenant de ce qu'il semble être une petite lanterne suspendue sur un bâton à travers les arbres de la forêt. Empereur Yamamoto chuchotant : « le voilà enfin » Un homme d'âge avancé sors de la forêt s'appuyant sur un bâton, lui-même portant une lanterne. L'homme s'approche de l'empereur, les samouraïs commencent à dégainer. Empereur Yamamoto : « non messieurs ! C'est l'homme que nous sommes venus voir » puis s'adressant au vieil homme : « Matsui Yunosuke , mon vieil ami, je suis heureux de te voir enfin » Matsui Yunosuke : « j'en suis ravi aussi mon empereur mais j'aurais préféré des conditions meilleures » Empereur Yamamoto : « Le peuple aussi j'en suis sûr. J'aurais aimé vous compter parmi nous lors des batailles contre Momoru, l'issue aurai peut-être été différente » Matsui Yunosuke : « Oh ! Je pense que j'aurais perdu la vie probablement, comme tant de soldats. Je me suis alors rapproché de l'ordre des mages d'Ansan, pour chercher une autre solution. C'est pourquoi je vous ai fait venir ici dans ce lieu hors de toutes indiscrétions. » Empereur Yamamoto : « Qu'avez-vous trouvé mon ami ? » Matsui Yunosuke : « Voyez-vous mon empereur, il existe dans ce monde des trésors merveilleux et puissants. Il y a une légende que j'ai trouvé dans des parchemins racontant l'histoire d'une cité déchu dans un pays lointain et regorgeant d'objets et d'armes magiques et de grandes valeurs.Je pense que ces objets pourraient nous aider à rétablir la dynastie Yamamoto, les alliances du passé et vaincre Daigo Momoru une bonne fois pour toute. »

Empereur Yamamoto : « Ce serait une bonne chose, mais n'est-ce pas là qu'une légende ? » Matsui Yunosuke : « Eh bien pour tout vous dire, je crois avoir trouvé l'emplacement de cette cité. Donc, je vous demande aujourd'hui si cela vous intéresserait de tenter le coup en sachant que ce pays est lointain et qu'il faudra du temps pour revenir. Et inutile de vous dire que les embûches risquent d'être nombreuses. Aussi bien par la faune locale que par les hommes que ces trésors doivent attirer.» Empereur Yamamoto : « J'en ai bien conscience Yunosuke, sauriez-vous mener une expédition en ces terres après avoir recruté les meilleurs éléments parmi la résistance locale ? Je pourrais mettre mes meilleures lames à votre service ? » Matsui Yunosuke : « Ne vous inquiétez pas, avec l'ordre des mages d'Ansan je saurais recruter les personnes dont j'ai besoin, pour tous vous dire ces derniers temps j'ai déjà repérés des personnes de valeurs » Empereur Yamamoto : « Mon ami, le peuple d'Ansan ne vous remerciera jamais assez ! Soit je vous laisse carte blanche. Dites-moi quand vous partirez et je ferais en sorte de vous fournir le meilleur navire ! Matsui Yunosuke : « Merci mon empereur ! Je n'en ai plus pour longtemps. Je vous dis à bientôt et que la dynastie Yamamoto triomphe et retrouve sa splendeur » Sur ces dernières paroles Matsui Yunosuke se retourna et reparti en direction de la forêt. La lumière de sa lanterne disparaissant derrière les arbres. Un des samouraïs s'approcha de l'empereur et lui dit : « Vous croyez que l'on puisse faire confiance à cet homme qui n'a pas l'air très dangereux ? »

Empereur Yamamoto : « L'homme dont vous parlez est le meilleur dans son domaine, il était au service de ma famille bien avant ma naissance. Il est proche des défunts et puise la force de sa magie en eux ! Cet homme joue avec la mort comme vous jouez avec les dés et son savoir est immense. C'est le meilleur nécromancien de notre nation. J'ai en lui toute confiance. Maintenant partons et retrouvons la résistance. Il faut que je prépare un navire en vue de cette expédition ! »

 

 

Partie 2 : l'apprenti

6 mois après la défaite de l'empire Yamamoto, Archipel d'ANSAN, Ville de Shaoying, capitale de l'archipel d'Ansan. Shaoying, ville florissante de l'archipel, représentante du niveau de vie aisé de la population ansanite. Malgré les stigmates dus aux combats et au passage des Malsengel dans l'archipel, Shaoying a conservé son apparente richesse. Les murs des bâtiments sont toujours d'un blanc éclatant, presque scintillant au soleil. Les rues de pavés ocres restent intactes et permettent toujours le passage de chariots de marchandises ou de transport. Cependant le niveau de vie des habitants a pourtant diminué, même six mois après la fin de la guerre, car les Malsengel contrôlent maintenant les routes commerciales, gardent les richesses pour eux et prélèvent un impôt sur les commerces de l'archipel et du continent. Les soies, les poteries, la nourriture, les armes et armures, tout est passé sous contrôle Malsengel. Daigo Momoru réalisant son rêve de conquête et de création de son empire. La population a mis en place des marchés aux quatre coins de la ville pour pouvoir s'entraider. Seulement le manque de moyen attire les larcins en tout genre et multiplie les créations de petites guildes de voleurs. 
Marché Chisana-shinju, le plus grand de Shaoying, Parmi la foule, Takeru Ushida, jeune adulte, la musculature saillante acquise grâce à des années d'entrainement dans un temple de moine guerriers. Malgré le fait qu'il n'était finalement pas fait pour être moine ni guerrier, il conserve son physique et quelques talents de rapidité d’exécution de mouvement lui permettant de proposer ses services à une guilde de voleurs. Il est toujours muni de son long bâton au bout duquel est attaché une lanterne de cérémonie provenant de son temple d'origine.
Takeru Ushida déambule à la recherche d'une cible facile. Il observe les passants dans la foule et jauge leurs compétences et habilités. Soudain il aperçoit un homme déambulant doucement et s'appuyant sur un grand bâton auquel est aussi attaché une lanterne. « Voilà une proie facile, vu sa robe il doit avoir un rôle important. Sa bourse est largement à ma portée ! » Takeru Ushida presse le pas et une fois arrivé à la hauteur du vieil homme subtilise le sac accroché à sa ceinture. Son habilité lui a permis de ne pas se faire remarquer, profitant d'un moment où le vieil homme regardait un étalage de denrées. Il continue d'avancer dans la foule en pesant le petit sac dans sa main. Soudain un homme surgit devant lui et lui barre la route. Il sent au même moment la présence d'un autre être, placé derrière lui. Ces hommes de taille moyenne, aux corps musclés par des années d'entrainement au combat, lui paraissent être de redoutables guerriers. L'homme placé devant lui attrape le bras et l'entraine dans une impasse à proximité pendant que celui placé derrière lui le pousse d'une main ferme dans la même direction. Une fois dans la ruelle ils poussent Takeru Ushida contre le mur. « Alors ! Ça t'amuse de voler ton peuple ? Tu es du côté des Malsengel ? » 
- Je ne vois pas de quoi vous parlez Messieurs !
- De la bourse que tu as volé à cette homme, infâme cafard ! Tu vas périr de la lame de Yoshitake le corbeau au nom du peuple Ansanite ! » Takeru Ushida se prépare alors au combat en prenant une garde lui permettant d'allier attaque et rapidité défensive. Au moment où Yoshitake et son compagnon commencent de sortir leurs larmes de leurs fourreaux, un bruit sourd retentit. Le sol au pieds des deux soldats résistants se fissure, des bras squelettiques sortent du sol et empoignent les chevilles des deux soldats.
Une voix se fit entendre derrière eux : «  Alors, te revoilà jeune homme ! Ce n'est pas très gentil de voler son peuple. » Les deux hommes tournent leur têtes : « Ah c'est vous ? Nous avions l'idée de vous venger et de vous rendre votre bien ! » 
- Noble intention ! Mais ne croyez vous pas qu'il y a eu assez de mort comme ça parmi nos rangs ? Je connais votre réputation Yoshitake, je suis lié à la famille de l'empereur depuis des générations et reconnais la valeur des soldats de l'empire.  Je souhaiterais m'entretenir avec ce jeune homme un instant, je vous remercie de votre attention par ailleurs. Mais j'ai quelque chose de moins funeste à proposer à notre ami que le sort que vous souhaitez lui réserver. » 
- Il y a longtemps j'ai entendu parler d'un mage lié aux défunts et à la dynastie Yamamoto, je ne pensais jamais me trouver face à face avec cet homme. Je préfère oublier cette histoire et ne pas vous importuner plus longtemps messire. » les mains squelettiques relâchèrent la pression sur leurs chevilles. Ils se tournèrent vers le moine : « ça va pour cette fois mais ne t'avise plus de voler notre peuple devant nous. » Ils quittèrent la ruelle. « Je m'appelle Matsui Yunosuke, je suis effectivement un mage, je t'observais depuis un moment dans la foule jeune homme. Quel est ton nom ? » Takeru Ushida ne comprenant pas ce qui venait de se passer mit quelques secondes à répondre. « Je m'appelle Takeru Ushida, je suis un ancien moine reconverti comme voleur. 
- Et le temple Jasumin Jiin forme des voleurs maintenant ? 
- J'ai quitté le temple pour faire mon voyage initiatique, mais cela a mal tourné et j'essaie de survivre. Pour ne pas faire honte à mes maîtres je ne suis pas rentré au temple 
- N'as-tu jamais ressenti de vibrations à l'intérieur de toi à proximité de certaines personnes ? 
- ça me parle, notamment en ce moment même en face de vous ! Peut-être est-ce simplement de la peur ?

- Il ne s'agit en aucun cas de peur Takeru, mais de résonance magique qui prouve que des personnes ont des capacités liés aux arts mystiques. C'est comme ça que je t'ai repéré dans cette foule. » Soudain la lanterne de Matsui Yunosuke s'allume d'elle-même. Puis celle de Takeru Ushida s'allume aussi le faisant sursauter. « Takeru, tu es capable de grandes choses pour peu que ton chemin soit éclairé par une personne avisée. J'ai une mission, je cherche un moyen de trouver des objets ou armes ou encore de l'aide qui pourraient redonner son éclat au peuple ansanite et le libérer de l'oppresseur. Je dois pour ça aller étudier auprès de l'ordre des mages. Un apprenti me serait d'une grande aide. Serais-tu intéressé pour recevoir mon enseignement ?

- Vu ce que vous avez fait, vous êtes nécromancien. Je ne suis pas sûr de... 

-La nécromancie n'est pas forcément mauvaise si on l'utilise correctement. Je vois plus ça comme une magie permettant de lier l'au-delà avec le monde des vivants et puiser dans la force de nos ancêtres. Viens avec moi et ta vie changera, tu ne le regretteras pas ! Ou préfères-tu que je rappelle les deux lourdauds ? 

- Je n'ai pas vraiment le choix. Entre me retrouver face à la résistance et vous, je préfère encore choisir la voie des défunts, je vais donc vous suivre !

- Bien, c'est une bonne affaire tu verras Takeru, je vais t'apprendre ce que je sais et faire de toi mon successeur ! Partons vite avant que nos deux amis ne reviennent avec du renfort ! 

- Bien mon maître, je vous suis ! »

 



Partie 3 : l'archère (texte 1)



10 ans avant la chute de l'empire et la dynastie Yamamoto.


Au nord-est de l'archipel d'Ansan se trouve la forêt Emerarudo. Grande forêt luxuriante et dense, on y trouve par endroit des rivières et de petits étangs. Les arbres sont d'une vigueur surprenante, la croissance et la beauté de cette forêt feraient palir les gemmes les plus éclatantes. Verte la majeure partie de l'année, même l'hiver ne semble pas avoir de prise sur ses couleurs, d'où son nom qui rappelle les plus belles émeraudes.

Cette forêt, aussi belle soit-elle, abrite pourtant un village et un clan de l'archipel d'Ansan, le village Kiyogawa. Ces habitants vivent en communion avec la nature et remercient allègrement ce qu'elle leur donne en retour (nourriture / eau / bois de qualité), une vie paisible loin des tumultes et des scintillements de Shaoying, la capitale. Cependant ne vous y trompez pas, ces habitants participent au développement de l'archipel. Ce sont des menuisiers, charpentiers et ébénistes sans égal sur Ansan. Leur village, bâti à partir du bois de la forêt, est resplendissant et les meubles qu'ils produisent se vendent à prix d'or dans les plus grandes villes de l'archipel.


Les Kiyogawanites restent simples dans leur vie quotidienne et vouent un culte à mère nature.

Une famille en particulier se détache du lot, aussi importante que celle du chef du village, ce sont le prêtre et la prêtresse du village : Orio Tadiyuki et Orio Ako. Ils vivent avec leurs enfants (deux garçons et deux filles). Les ainés, Orio Izo et Orio Teiji font partie des menuisiers du village. Puis vient la première fille Orio Yumi qui a choisi la voie de couturière, elle fait partie des brodeuses de vêtements de soie. La dernière Orio Akira, 15 ans, ne se pose pas de question sur son avenir. Tout ce qu'elle veut, c'est passer du temps dans la forêt à chasser à l'arc, pêcher dans les rivières et surtout être proche de la nature.

Après le repas du midi et quelques tasses de thé, Akira retourne dans sa chambre, troque sa robe pour un pantalon et un haut en soie verte. Elle noue sa ceinture et y accroche son sabre. Elle prend ensuite son carquois et fait le plein de flèches qu'elle fabrique elle-même. Puis vient son arc, taillé par ses frères dans le bois d'un des meilleurs arbres de la forêt.


Akira : « Maman je sors ! Je reviendrai ce soir, je compte ramener du gibier pour le banquet ! » dit-elle en passant dans la pièce de vie.

Ako : « Tu sais que tu n'es pas obligée de ramener quelque chose, il y aura tout ce qu'il faut ! Et maître Matsui ne sera pas offusqué que tu n'ai rien attrapé. »

Akira : « Je veux lui faire plaisir, il est important pour moi ».

Ako : « Que mère nature me garde d'avoir fait une fille attirée par la chasse et la pêche ! Je me demande pourquoi maître Matsui te pousse à développer tes compétences à l'arc et aux lames ? Comme tu es proche de la nature, tu pourrais passer du temps au temple et louer mère nature ! »

Akira : « Non merci très peu pour moi ! » en fermant la porte et courant en direction de la forêt.


Akira entre dans la forêt, court en direction de l'étang le plus proche du village. Les animaux passent forcément près d'un point d'eau pour s'abreuver. Habituée à bouger dans la forêt sans faire de bruit (même en courant) , elle remarque des traces sur le sol.

« des empreintes de biche, la déesse soit louée. Je vais pouvoir impressionner maître Matsui ! » pense-t-elle.

Ses pas se font discrets et légers. Elle remonte les traces jusqu'à une petite rivière quand soudain, au détour d'un arbre, elle aperçoit une biche reniflant le tronc d'un arbre. Lentement, Akira jauge la distance, se place dans l'angle mort de l'animal, sort délicatement une flèche de son carquois, bande son arc, ferme les yeux et se concentre. Akira respire doucement, apaisée malgré l'excitation, calmement elle rouvre les yeux puis décoche sa flèche qui vient se loger dans la nuque de l'animal. La bête s'effondre sur le sol. Akira coure vers la biche, tuée sur le coup. Cette fois, elle ne finira pas le travail avec sa lame. Elle s'agenouille et pose les paumes de ses mains sur la tête de sa proie :

« Que mère nature te bénisse, par l'offrande de ta vie tu vas pouvoir alimenter la roue de la vie, merci et que la déesse me pardonne ! »


2 jours plus tard, au village c'est la fête des défunts, le mage Matsui Yunosuke vient tous les ans pour bénir les morts et participer aux festivités organisées par les parents d'Akira. Le soir, lors du banquet, Matsui Yunosuke se retrouve avec Akira côte à côte.

Matsui Yunosuke : « Alors Akira ? Ton apparence me semble plus élancée qu'avant ! »

Akira : « Je cours dans la forêt dès que je le peux et je m'entraîne au tir à l'arc tous les jours ! »

Orio Ako : « Maître, je ne comprends toujours pas pourquoi vous la poussez dans cette voie ? »

Matsui Yunosuke : « Je pense qu'elle est promise à de grandes choses, le jour viendra où ses flèches serviront une noble cause ! J'en suis certain ! »

Orio Ako : « je ne comprendrais décidément jamais les mages et leur esprit mystérieux » en secouant la tête.

Le banquet touche à sa fin. Les festivités ont duré une bonne partie de la nuit. Tout le monde rentre se coucher.

Partie 3 : l'archère (texte 2)

Suite à leur victoire les Malsengel contrôlent les échanges dans tout l'archipel. Ils surveillent beaucoup les échanges commerciaux entre les villes et taxent ou font main basse sur les richesses d'Ansan. Avide de pouvoir mais aussi de richesses Daigo Momoru, le leader des Malsengel s'est tout naturellement intéressé aux meubles en bois de luxe présents dans la capitale d'Ansan, Shaoying. Ces meubles sont aussi robustes que leurs décorations sont fines et précises. Daigo Momoru usa de tortures pour connaître l'origine de ces meubles. Quand il eut vent de la forêt Emerarudo ainsi que du village Kiyogawa, il se mit en marche dans le but de contrôler cette richesse pour pouvoir exporter en dehors de l'archipel et fructifier son capital amassé suite aux guerres et aux pillages des différents pays voisins. Le village Kiyogawa se rendit rapidement et se plia aux volontés des Malsengel en échange d'une paix illusoire et surtout pour épargner au village trop de pertes inutiles.


1 ans après la guerre et l'arrivée des Malsengel sur l'archipel

19h30 : À l'entrée de la forêt Emerarudo, résonne le cliquetis d'un chariot tracté par deux chevaux. A son bord, le mage Matsui Yunosuke et son apprenti Takeru Ushida.


Takeru Ushida : « Maître Yunosuke, la forêt est toujours luxuriante et dense, d'un vert éclatant ! Il est étrange que les Malsengel ne l'aient pas détruite. »

Matsui Yunosuke : « étrange ? Non ça ne l'est pas, Daigo Momoru est tellement avide qu'il repère tout ce qui peut lui rapporter de l'argent, augmenter sa pression sur les échanges commerciaux et sa mainmise sur les pays alentour. Le bois d'Emerarudo est d'une trop grande valeur. »

Takeru Ushida : « et nous sommes venus pour quel motif ? »

Matsui Yunosuke : « Nous sommes là pour venir honorer les défunts du village Kiyogawa ! C'est aussi l'occasion pour moi de revoir de vieux amis, la famille Orio : les prêtres et prêtresses du village ainsi que leurs enfants. »


Les deux hommes continuent à suivre le chemin à travers la forêt en discutant des rapports de Matsui Yunosuke avec le village Kiyogawa. Mais aussi en parlant des festivités et du banquet traditionnel.


A leur arrivée dans le village les enfants couraient à côté du chariot en acclamant le mage.

« Vous avez l'air très apprécié maître ! »

Matsui Yunosuke esquissa un sourire et répondit :

« Inhabituel pour un nécromancien hein ! Comme je te l'ai déjà dit, nécromancie ne rime pas avec les forces du mal. On peut utiliser et développer ses liens avec les défunts en les respectant. Bien sûr il existe des sorts très virulents et difficiles d'accès même pour moi, comme ôter la vie d'une personne, mais si on n'utilise pas ces sorts à mauvais escient, nous ne franchissons pas la ligne rouge. Tout se situe dans le respect des choses et des hommes mais aussi dans le jugement rapide d'une action !»

La nouvelle de l'arrivée du mage et de son apprenti se répandit très vite dans le village.

La famille Orio au complet attendait les deux hommes sur le pas de leur porte.

Une fois devant le chariot, la famille s'inclina pour saluer le mage et son apprenti.

Orio Tadiyuki : « Maître, nous sommes heureux de vous revoir en ces temps difficiles ! »

Matsui Yunosuke : « Mes amis c'est pour moi une grande joie de vous voir toujours en vie ! »

Orio Ako : « La joie est partagée soyez-en sûr maître ! »

Matsui Yunosuke : « Les festivités se dérouleront bien et ça me fait chaud au cœur de revenir dans cet endroit que j'affectionne tant. »


Orio Akira, 26 ans maintenant, la silhouette fine et musclée, s'approcha et sauta dans les bras du mage. « Enfin ! Je suis heureuse de vous revoir parmis nous. »

Matsui Yunosuke : « Je suis content de te savoir saine et sauve aussi ma petite protégée ! »

En regardant à nouveau la famille le mage pris un air grave : « Je suis venu en compagnie de ce jeune homme que je forme aux arts mystiques. Je vous présente Takeru Ushida »

Ce dernier s'inclina devant les amis de son mentor.

Matsui Yunosuke : « Il y a une raison supplémentaire à ma venue dans votre village, j'ai jugé le moment opportun et j'ai sauté sur l'occasion des festivités. Peut-on en parler dans votre maison à l'abri des oreilles indiscrètes ? »

Orio Tadiyuki : « Bien sûr maître, allons-y ! »

Une fois dans la maison, les protagonistes bien installés dans des fauteuils avec des tasses de thé, Matsui Yunosuke expliqua à son auditoire qu'il faisait des recherches sur un moyen de battre et de d'expulser les Malsengel de l'archipel une bonne fois pour toutes. Pour ça il aurait besoin d'aide de personnes de confiance pour l'accompagner dans ses recherches. Il déclara alors qu'il pensait beaucoup à Orio Akira. Son talent à l'arc étant plus que précieux. Il leur avoua qu'il avait senti un gros potentiel pour le tir chez elle, c'est pour cette raison qu'il la poussa année après année dans cette voie. Les parents d'Orio Akira comprirent alors les anciennes paroles du mage, leur disant que les capacités de la petite servirait une cause plus grande que celle du village Kiyogawa.

Orio Akira ayant soif d'aventure et sentant depuis plusieurs années qu'elle n'était pas à sa place dans le village supplia ses parents de la laisser partir avec le mage. Ces derniers, inquiets pour leur fille, eurent les larmes aux yeux et voulurent repousser la proposition du vieil homme, mais ce dernier finit par les persuader. Et devant la joie d'Akira de pouvoir se sentir à sa place en utilisant ses dons naturels autres que pour donner à manger à sa famille et faire semblant d'être heureuse, Les parents d'Akira acceptaient la proposition de leur ami.


Les festivités suivirent et se déroulèrent dans la plus grande joie jusque tard dans la nuit.

Le lendemain matin Orio Akira, s’équipa de ses vêtements ainsi que de son arc et de flèches puis dit au revoir à sa famille. Entre pleurs, embrassades et prières, la famille demanda au mage de veiller sur elle et de leur ramener en bonne santé, ce qu'il leur promis.


Les deux hommes et la jeune fille montèrent dans le chariot puis s'en allèrent du village escortés par les acclamations des enfants du village.

 

Décors

Décors réalisés en papercraft (patrons en papier imprimés, découpés, assemblés, collés) 








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lundi 23 août 2021

Culte de Rados : mise en peinture

Demat,


Je vous présente enfin un projet qui se termine (jusqu'à la figurine suivante de la faction que je récupèrerai) avec les cultes de Rados pour Alkemy.

 

C'est la dernière faction en date sortie, avec un look très fort. Ces anciens Aurloks ayant fui leurs terres ancestrales ont traversé désert et tourmentes internes avant de se poser comme une nation forte, belliqueuse et protectionniste. Les frêles Aurloks ont depuis longtemps disparu, laissant la place à une société matriarcale à la poigne de fer et entrainant ses membres à être de puissants soldats. La peinture officielle a été faite par Jyrio Delavida, je vous laisse en prendre plein les mirettes et après faire comme vous pouvez avec les miennes.




 J'avais 14 figurines sous la main, le starter de 6 que vous venez de voir jsute au dessus ainsi que les sorties suivantes. 


Les travaux avaient déjà débuté mais elles sont toutes là. Vous noterez les différences de taille mâles / femelles

Mon but était de leur donner un look africain mais sans tomber dans le rouge des massaï, pour avoir mon schéma original. Je me suis assez vite orienté sur le jaune et bleu, une couleur que j'aime travailler et la seconde qui m'angoisse plus qu'autre chose... J'ai travaillé un peu toutes les figurines (du starter) de front au début, le temps de poser mes bases, de chercher mes couleurs (vous pouvez d'ailleurs vous amuser à chercher les différences entre la photo ci-dessus et le résultat final). Je fais souvent comme cela lorsque je ne sais pas trop où je vais, voir les interactions entre les teintes m'aide à y voir plus clair, à faire avancer le projet. Je voulais également éviter le noir pour les cagoules et autres accoutrement des mâles... Je ne suis déjà pas fan de ces éléments de sculpture (je n'associe pas matriarcat et soumission avec Latex / cuir et pics) et je voulais éviter que l'on ait l'impression de voir des figurines fantasy de Eden. Finalement, c'est un beige rehaussé de sépia qui l'a emporté, suffisamment sobres pour les mâles et complémentaire pour aller avec leur peau. 


Les WIP sont pris en lieu et place de la situation de mon établi de peinture mobile, le fond est donc tout à fait critiquable !

La première a avoir été traitée en entier a été la Vestale, cette sculpture m'a vraiment inspiré, j'adore la pose de la figurine et les détails qu'on y trouve (notamment l'arme gravée). 



Une fois satisfait du résultat - coloré mais pas chamarré, pas trop de cuirs se mêlant à la couleur de la peau, tentatives de motifs sur les tissus et... la dernière trouvaille : les reliefs (scarifications?) en blanc, inspiré par les tatouages de certaines tribus - j'ai pu finir le starter tranquillement. tous les socles ont été traités en même temps, roche rouge et sable brun, rien de trop extravagant. J'ai beaucoup aimé travaillé les différents petits détails sur les socles : plantes, cactus, animaux, squelettes... qui permettait de varier avec le sable. A noter que le bouclier zèbre était un enfer à réaliser ! Finalement je l'ai fait au stylo. Si certains ont des conseil pour améliorer ça, je suis preneur.



Pour une fois, j'ai pensé à prendre en photo les teintes utilisées pour traiter la faction ! J'ai bien fait car j'avais décidé de faire une pause entre le traitement du starter et la suite du matriarcat.





Je n'ai toutefois pas un talent de photographe (ou très artistique dans le domaine du sans contrastes) alors je suis passé par une ami photographe qui a bien voulu trouver le temps de prendre mes précieuses figurines en photo. Je vous laisse donc finir en beauté, en tout cas moi je trouve les photos très belle et c'est bien la première fois que je suis pleinement content de vous montrer les photos que j'ai de mes figurines peintes.


Le starter des cultes avec, de gauche à droite : la prêtresse, un cultiste, Radamante, le pyromane, la vestale et un second cultiste

Une vue d'ensemble des femmes de Rados

Les femmes soldats de rang... Les trois flagelleuses s'ajoutent à la prêtresse et la vestale

Radamante, polémarque du culte du combat dont j'ai repositionné la double lame afin qu'elle ne soit pas courbe mais droite.


 

Rigosane, prêtresse renégate du culte du sang, l'autre alternative de héros pour Rados. Utilisation de Clear Red de chez Tamya pour le sang

 

Les mâles désormais avec : un matrin matriatcal, un martyr, un cultiste, un pyromane (puis les mêmes en miroir)

Les trouffions de base, prêts à mourir pour le culte; les effets ébène ressortent bien sur le bâton je trouve !

Les matrins, élites des cultes et protecteur du sexe fort avec leurs puissants gourdins (toujours en ébène)

Voilà, c'est tout pour moi, à voir si j'attaque directement la peinture du Wyrm et de la dernière héroïne Kéronis lorsque je les récupèrerais en septembre. N'hésitez pas à me faire vos retours, même si je suis fier de moi sur ce coup, je sais que c'est tout à fait perfectible alors j'accepte la critique.



vendredi 20 août 2021

Présent à Orléans Joue

 


 

Hello,

 

J'y pense en avance, je serais présent à Orléans joue les 28 et 29 août prochains. 

C'est la première fois que j'y participe mais le festival en est à sa huitième itération et d'après le site dorganisateur :

Le festival Orléans Joue est LE festival immanquable de la fin des vacances. Il accueille plus de 5000 personnes qui peuvent s’essayer à plus de 150 jeux sur le week-end juste avant la rentrée scolaire.

 

 


 

Le festival a lieu au Campo Santo d’Orléans samedi 28 août de 10h à 20h et le dimanche 29 de 10h à 18h. L'entrée n'est que de 2€ par jour et est  gratuite pour les moins de 12 ans. Une buvette associative est en place sur le site et ouverte en continu, on y propose tout un tas de bonnes choses : boissons, repas froids et chauds et des petites douceurs sucrées pour grands et petits !

 


 

 

De nombreux éditeurs (et associations?) sont présent afin de faire jouer les visiteurs. Si une table est libre, vous pouvez vous y assoir. Des animateurs vous expliqueront les règles et vous aideront à commencer plus rapidement. Bien sûr, il est possible de demander à un groupe de rejoindre une table : la convivialité est le maître mot du festival. Vous trouverez également des boutiques et une protozone pour tester les jeux de demain. En vrac, on peut citer Atalia, Blackrock, 404 éditions, TGCM, Bragelonne, Blue Orange, Pearlgame, Nuts Publishing, super Meeple, Catchup Games ou encore 4 Univers.





Ce dernier ne vous parle pas ? Je vous renvoie vers mon article sur le dernier Festival de Cannes puisque c'est avec cette équipe que j'étais allé sur le salon. (Presque) une pandémie plus tard, on remet le couvert ! 4 Univers c'est le papa du projet Malhya, un jeu qu'il est bien qui se fait certes désirer mais qui se débrouille surtout pour être AU POIL à sa sortie. Vous serez bien entendu tenus au courant ici de l'avancée du projet. Vous pouvez d'ores et déjà trouver plein d'informations sur le groupe Facebook du jeu, la page officielle ou le site.

 




En ces temps troublés je ne peux pas vous exhorter à sortir pour voir du monde tout comme je ne peux décemment vous obliger à vous confiner encore, pas de débat ici, chacun fera en son âme et conscience vu le contexte. Une chose est sûre, si vous êtes dans la parage n'hésitez pas à venir me faire un coucou sur le stand, suffit de trouver le bonhomme à la barbe rousse tordue sous le masque !

mardi 10 août 2021

CDA Frostgrave : Les rôdeurs de Brrr'wan


Article de Brauwan (votre serviteur) pour le CDA Frostgrave, regroupant textes, photos et titres !

Leader : Brrr'wan la gnoll (femelle alpha?)

Anneaux :

Collège de magie : Élémentaire

Bande actuelle : Mage, apprenti, 2 voleurs, 2 brigands, 1 homme d'arme, 2 fantassins, 1 chasseur de trésor

Repaire :

 

Textes d'ambiance  

Partie 1 : Nouveau départ 



Elle n'avait rien fait, elle n'avait pas dit un mot, elle n'était même pas appréciée par sa propre mère. La société matriarcale et brutale des gnolls marchait cependant ainsi. L’ancienne matriarche, sa génitrice, avait été défigurée, démise de son rang, de son pouvoir et même du droit de rester dans la meute. En tant que fille directe de la déchue, Brrr'wan connaîtrait le même sort. Elle serait exilée et forcée à se réfugier dans un territoire lointain et probablement moins hospitalier. Une forêt, un marais voire pire : une plaine ! La marche n'avait pas été facile, bien que la nouvelle alpha du clan les ai laissé partir, montrant ainsi sa "générosité" et son respect du peu de traditions que possédaient les gnolls, il était certain que le clan leur donnerait la chasse et enverrait "accidentellement" ses prochaines battues dans leur direction. Par chance la brume s'était levée, facilitant leur fuite. D'une certaine façon, elle pouvait se considérer fortunée. Dans certaines tribus de gnolls plus... primitives, les vaincus auraient été simplement dévorés. Dans d'autres se voulant plus... malignes, elles se seraient retrouvées à creuser des galeries, construire des barricades ou toute autre tâche ingrate jusqu'à mourir d'épuisement. Toute chair qui n'est plus utile au clan est soit un repas, soit un esclave... Sa génitrice était plus infecte que jamais, l'accablant de tous les maux, lui reprochant tantôt de ne pas être intervenu, l'instant d'après de l'avoir gêné sans quoi elle n'aurait jamais été détrônée. Elle la tenait même responsable de l'absence de soleil depuis leur départ. Ses sœurs ne valaient guère mieux, le choc les avaient retenues dans les premiers jours, mais l'agitation grondait, chacune jaugeant ses comparses, déterminant laquelle serait la plus grande menace mais aucune ne lâchait des yeux la matriarche, attendant toutes le moment de faiblesse qui signerait leur heure de gloire.

Des huit bannies, elles n'étaient plus que cinq désormais. L'une d'entre elles avait été terrassée par un mal inconnu, une seconde était morte de faim et la dernière avait été froidement abattue par la matriarche alors qu'elle tentait de prendre le contrôle du groupe de femelles. Elles avaient quitté le désert, été chassées des forêts par une harde de centaures, malmenés par un clan gobelin dans les montagnes et, en désespoir de cause, s'étaient retrouvées dans les plaines humaines du sud. Elles avaient encore quelques collines pour se camoufler en journée mais même de nuit aucune d'entre elles n'était sereine à l'idée d'être autant à découvert malgré la pluie qui ne cessait pas. La dernière période de reproduction remontait à bientôt 6 mois. Celles d'entre elles qui étaient enceintes n'allaient pas tarder à mettre bas et la fatigue pesait plus que jamais sur le groupe. Le manque de mâle et l'affaiblissement de la matriarche ne faisaient que renforcer le climat instable de la troupe en fuite. Lors d'une nuit de tempête, les douleurs étaient trop fortes pour que Brrr'wan puisse poser une patte devant l'autre. Alors que chaque autre femelle proposait une option plus terrible que les autres, la violence latente éclata. Crocs et griffes, poignards et armes improvisées, aucune retenue, aucun lien n'empêchait la fratrie de se déchirer tout en tentant d'être celle qui porterait le coup fatal à leur tyran.

Malgré les coups et les blessures, aucune ne parvint à terrasser leur aînée. L'expérience et le vice l'emportèrent sur la force et l'ambition de la jeunesse. Elle se tourna alors vers sa plus jeune progéniture, son seul œil encore ouvert était aussi menaçant que le tonnerre qui grondait derrière elle. La folie l'avait gagné et le seul exutoire à sa peine et à son désespoir était la promesse du meurtre facile et gratuit du bouc-émissaire qu'elle s'était attribué. Elle s'approcha en claudiquant et leva sa lame. Brrr'wan ferma les yeux, ses mains devant son corps blotti en guise de maigre protection. La foudre tonna. Ne sentant pas le métal pénétrer sa chair, elle rouvrit les yeux. La matriarche avait été carbonisée. L'éclair l'avait foudroyée sur place. Incrédule mais soulagée, la jeune gnoll contempla ses mains avec stupeurs, les éclairs dansaient sur ses mains, sautillant d'un doigt à l'autre avant de disparaître vers le ciel.

C'est là que les crampes reprirent de plus belle. Elle sentait la vie du petit être en elle pousser pour se faire sa place. Au prix de trois pénibles heures, elle avait vu sortir non pas un mais deux petites boules de poils noires. Elle arracha quelques frusques à ses défuntes parentes et en recouvrit les marmots. La douleur était passée en arrière-plan, seule comptait la survie de sa tribu. Elle était la matriarche et elle comptait bien surpasser en tout celle qui l'avait martyrisée par le passé. En voyant le ventre rond de ses sœurs, elle sût ce qu'elle devait faire. Elle découpa suffisamment pour en sortir les nouveau-nées. Ils ne bougeaient hélas déjà plus... Elle fit revenir les éclairs entre ses doigts et les fit frapper la poitrine des petits êtres. Deux poussèrent un cri et se mirent à pleurer. Elle les enveloppa eux aussi et serra ses enfants contre elle, les laissant téter. Alors que la peur lâchait son emprise sur son cœur, la pluie et les nuages relâchèrent la leur sur le ciel. En quelques minutes, le temps avait radicalement changé avec ses émotions. Un ciel renouvelé pour un nouveau départ.

 


Partie 2 : viser juste


Les premières années furent les plus éprouvantes. Seule avec trois enfants en bas âge, sans clan pour la protéger ou l'aider, elle ne pouvait se reposer que sur sa ruse et ses nouveaux talents. Les gnolls ne sont pas les créatures les plus courageuses, ni les plus travailleuses. N'ayant jamais réellement appris à chasser elle-même, encore moins à élever un troupeau, elle vivait presque exclusivement de rapines. Sa technique favorite consistant à convoquer une tempête pour forcer les habitants à s'abriter, lui laissant la voie libre pour voler ce dont elle avait besoin. La plupart du temps, c'était pour de la nourriture. Principalement la viande qui séchait mais il lui arrivait de carboniser une chèvre ou un mouton d’un simple appel de la foudre. D'autres fois, elle se laissait aller à voler des tissus, des bougies ou quelques babioles qu'elle pouvait se permettre de porter sans trop alourdir son fardeau.

A mesure que les bambins grandissaient cependant, ils devenaient de plus en plus lourds, sans être pour autant aptes à faire de longues journées de marche . Elle se décida donc à voler un chariot pour plus de commodités. A l'approche d'une ferme, elle fit appel une fois de plus à la tempête, faisant grisailler le ciel, s’accumuler les nuages jusqu'à ce que la pluie finisse par s'échapper sous toute cette pression. Les villageois de la région, cependant, était durs au mal et ce n’est que lorsqu'elle fit s'abattre un éclair suffisamment près pour qu'ils le voient qu'ils se décidèrent enfin à rentrer dans leurs maisonnées. Elle se précipita alors vers l’appentis d'une des fermes, l'eau ruisselant sur son pelage et ses vêtements. La pénombre déclenchée par le ciel si chargé était son allié et sa vitesse plus que tout autre chose un critère de survie.

Elle aperçut rapidement une première charrette qu’elle commença à porter à bout de bras. Ce n’était pas rapide et demandait un grand effort de sa part… En sortant, elle vit une autre chariotte, remplie mais surtout, à laquelle les humains avaient laissé attaché leur bête de somme. Une énorme masse rose attendait sagement, fouillant la terre à la recherche de n'importe quoi de comestible. “En voilà une idée intéressante. Pourquoi tirer moi même cette foutue carriole alors que ce placide animal peut le faire à ma place? D’autant que ces idiots ont laissé tous leurs vivres à l’intérieur, d’une pierre, deux coups.” Lâchant son actuel butin, elle s’approche de sa nouvelle proie. Le verrat l’aperçoit alors et, mû par l’instinct devant ce prédateur, commence à mugir comme si le couteau était déjà sous sa gorge. Les villageois, attirés par le bruit, commencent à regarder hors des maisons et, la surprise de voir un gnoll traîner dans leur village passée, attrapent fourche et pioches pour défendre leur bien.

“Avance stupide animal, plus vite si tu ne veux pas finir braisé, maintenant je n’ai plus le choix, c’est toi ou rien !” Alors que ses imprécations ne font qu’effrayer plus le porcin qui grogne de plus belle, elle sent une nouvelle énergie poindre. alors qu’elle pousse la boule de chair rose, elle le sent comme… plus léger, ses pieds ne font qu’effleurer le sol et il a tôt fait de la distancer. Pas tout à fait sûr de son pouvoir, elle déplace alors ses mains sur elle-même, pensant du plus fort qu’elle peut à la vitesse qu’elle souhaite acquérir. Elle a tôt fait elle aussi de se sentir plus léger, plus précisément comme si ses pieds n’avaient plus la même masse et rebondissaient bien plus facilement sur le sol. La distance avec les villageois s'agrandit alors que la charrette brinquebale devant elle.

Arrivée à son campement de fortune, elle retrouve sa portée et parvient à maîtriser le porc qui, épuisé et inquiet, finit par se poser (à distance raisonnable du feu) pour un repos bien mérité. Les jeunes s’agitent dans tous les sens autour de la nouvelle attraction. Brrr’wan doit jouer des coudes pour accéder à son butin et se pencher à l’intérieur pour en sortir les victuailles. Pommes, citrouilles, courges, poires, fenouil, betteraves… de la verdure, juste de la verdure. Pas le moindre morceau de viande. ni saucisson, ni gibier ou porc salé, seulement le goût amer d’un effort inutile doublé de la certitude d’avoir des poursuivants demain matin. “Misérable créature, tout est de ta faute si nous mourrons de faim ! Si tu n’avais pas prévenu ces bas-du-front j’aurai eu le temps de fouiller leur garde manger et nous ripaillerions comme des rois à cette heure !

- mère, attends… Pendant que tu étais partie, Shardar et moi on a… un peu chassé. Pas très loin hein mais… si tu veux on a eu quelques oiseaux et même un lapin !”

Déconcertée, entre peur, frustration et soulagement, la matriarche gronde ses petits explorateurs pour faire bonne mesure puis prépare le repas afin que tous puissent souffler un peu et reprendre des forces. Puisque les légumes sont immangeables, le verrat traînera son propre fardeau et se contentera de ces maudites plantes vertes comme repas. Demain est un autre jour et la longue marche reprendra.

Peinture 

Éléments de décor 1 & 2

Voici les deux premiers à passer sous les pinceaux : les chariots de la matriarche !

Peinture sur sous-couche noire, très rapide à coups de brossage bien appuyés. 



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mercredi 4 août 2021

Mom Miniaturas : plus jamais

 


Bonjour à tous,


un article grognon aujourd'hui (malheureusement) mais quand les choses sont (très) mal faites il faut aussi savoir le dire. Je vous relate donc ma déception auprès de Mom Miniaturas, le fabricant résine aux prix plus que compétitifs.

J'ai participé à leur premier kickstarter en mars 2019 pour avoir des mercenaires pour Mordheim. Lors du pledge manager, l'option d'ajouter des items de la boutique a été ouverte, ce qui m'a permis de commander des nains (et surtout de perdre un temps fou pour tout le monde car de fait il a eu une commande massive et donc un retard de production énorme).

Reçu donc en février 2020, je signale de suite de gros ratages dans les pièces reçues, bulles voire parties manquantes. Je ne vous met que deux exemples pour vous donner une idée. Retour rapide qui me demande plus de photos et me dit que je vais recevoir un autre mercenaire, tout va bien.




Sauf que non, de là, plus aucune nouvelle de monsieur malgré mes relances régulières, je n'aurai une réponse (de sa soeur ayant pris (parfois) les choses en main) qu'en mars 2021 ! Un an sans réponse ni préoccupation. Tout ça pour me dire que je peux aller me faire mettre pour avoir mes pièces que l'on va plutôt me... rembourser. Loin d'être satisfait de ce retour arrière de situation au moins le point était traité, sauf que... 

Il n'a littéralement que la poignée de l'épée

Marteau mais pas de main au milieu...


Pas vache, j'avais tout de même participé au second financement participatif pour continuer à aider "l'entreprise familiale". Je remet donc un billet en mai 2020 pour un kickstarter un peu fourre tout où on achète des crédits à dépenser au pledge manager. Ce fameux pledge manager arrive un mois plus tard mais, faut pas déconner non plus, je ne le remplis pas, les informant que ma situation n'étant toujours pas traitée sur le premier kickstarter, j'attendais un retour pour le finaliser, ce qui ne me semble pas incohérent.


Résultat, j'ai appris la semaine dernière qu'ils annulaient car le backerkit n'a pas été rempli à temps (un comble sachant que je n'avais AUCUNE nouvelle d'eux). donc une fois de plus, remboursé et je m'assoies sur les figurines sans plus d'explication.

Même pas un effort de livraison, juste remboursement (alors que les figs sont dispo sur la boutique en ligne donc produites !). J'ai participé à leur financement, j'ai toujours été correct par mail, je pense que je me suis montré plus que patient et au final on se contrefout de l'aspect hobby et de mon point de vue, on choisit la solution de facilité pour pas avoir à se faire chier. Ce n'est pas ce que j'attends, surtout d'une boite qui se veut familiale et proche du consommateur, je suis vraiment très déçu. Je ne me suis pas non plus fait enflé, ils m'ont remboursé donc je ne crie pas à l'arnaqueur non plus.

Bref, Mom Miniautras plus jamais pour moi.