Pour une fois je vais faire mon compte-rendu directement après le tournoi au lieu de laisser ça traîner.
(comment ça j'arrête mon char?! c'est vrai je vous dis).
Il y avait deux poules : une pour les croisades et une pour l'Âge sombre. Il y avait 4 participants dans la poule croisades et 6 dans la poule Âge sombre. Un petit tournoi donc mais dans l'Ouest ce qui est plutôt chouette.
Informations sur le tournoi
Donnons les informations dans l'ordre :
-Les bandes devaient être en 6 points avec pour seule indication le "type" recruté (c'est à dire garde, guerrier, levée, prêtre...). En effet il était possible de changer l'équipement de ses troupes à chaque nouvelle ronde. Je comprends le désir d'adaptabilité mais est-ce vraiment équitable ?
Je m'explique : toutes les armées ne possèdent pas d'options à changer pour leurs troupes donc ne profite pas de cette occasion. En tout cas si on compare les Normands qui peuvent équiper leurs guerriers d'arbalètes ou choisir de les monter ou non alors qu'un guerrier viking n'a aucun choix je trouve que ça crée un grand écart quand au scénario à jouer. D'un autre côté pour pouvoir ainsi changer à volonté d'équipement encore faut-il avoir acheté toutes les figurines le permettant. Je sais qu'en l'occurrence au tournoi peu de personnes ont utilisé cette possibilités mais imaginez sur un tournoi à grande échelle l'égalité sociale... (je veux pas passer pour un ultra-gauche mais sur le principe j'aime moyen). Cette critique est peut-être un peu rude surtout au vu des ambitions du tournoi mais j'ai dit ce que j'avais sur le cœur (enfin j'ai pas fini hein).
- La journée se découpait en trois manches ultra-chronomètrées de 2h. 6 points Saga, c'est long à jouer alors au moins avec 3 parties on est tranquille.
- Les scénarios étaient déterminés à l'avance et étaient tirés du livre le croissant et la croix. Dans l'ordre nous avons joué :
attaque à l'aube,
capturé et
le dernier carré. Le but étant de créer une mini-campagne, une histoire évoluant au fur et à mesure des scénarios. Initiative admirable puisqu'on a pas l'occasion de voir ça souvent et que ça nous fait sortir de l'enchaînement de parties linéaires.
- Les décors étaient fixes également. Les tables étaient déjà mises en place et ne se sont vues retirer des décors que pour le dernier scénario. De mon point de vue je trouve qu'il est dommage de ne pas se servir des règles préétablies puisque le placement des décors a un intérêt bien stratégique ! De plus -je me permets la critique- le placement ne semblait pas fixé très judicieusement. Les règles d'écart entre les décors n'étaient pas respectées, certaines tables avaient tous les décors du même côté et une table avait trois maisons (quand on sait l'impact que ça a). On a fait part de ces remarques et je crois que quelques détails ont été corrigés. En revanche il est vrai que les tables étaient splendides ! De nombreux décors (variés), une table de sable et même une table enneigée, superbe !
Première partie : Attaque à l'aube
Une fois les détails expliqués on est parti pour la première ronde dont les appairages ont déjà été déterminés. Je me retrouve contre
Breizhathav qui comme son pseudo n'indique pas joue Francs, Carolingiens pour être précis. Le principe de cette armée étant d'avoir beaucoup de capacités de réaction et de ne pas avoir de réserve d'activation mais la capacité de lancer 3 dés pendant le tour adverse.
Le scénario est l'attaque à l'aube. Le principe étant que les joueurs déploient des jetons à la place de leurs unités, la correspondance étant marqué sur une feuille à part. Pour l'occasion B
enhur nous avait imprimé de jolis jetons avec des motifs celtiques/scandinaves/musulmans/chrétiens. On a même pu repartir avec plusieurs jeux de jetons. Autant vous dire que j'ai profité de ceux qui restaient une fois que les autres se sont servis en vue des initiations que je compte mener en Bretagne.
Bon, les jetons c'est beau mais à quoi ça sert ? Il est possible de révéler ses unités au début de la phase d'activation ou de les faire avancer gratuitement en sous-marin en les gardant cachés. Des que l'on se retrouve à M (6") d'un jeton il est automatiquement révélé.
Le but de ce scénario est des plus fin (ou pas) : éliminer plus de figurines adverses tout en gardant les siennes intactes pour créer un différentiel de 3 points ; classique.
Breizhathav et son seigneur ecclésiastique (règles que je découvre) commence le premier tour et révèle toutes ses unités (que des unités de 12 guerriers) sauf une pour commencer à lancer des dés Saga dès le prochain tour. Du coup, à mon premier tour je décide de révéler toutes mes unités sauf deux pour générer 6 dés Saga tandis que les deux jetons vont faire barrage non loin de la maison.
Breizhathav met en place sa ligne de défense à son second tour ce qui me laisse le temps d'aller planquer 8 guerriers dans la maison en plein milieu du champ de bataille. Devant cette position mon adversaire décide de la jouer entièrement défensif (ou presque) et de laisser beaucoup de dés en réaction. De plus, il ne me laisse pas monter ma colère, ce qui est l'ingrédient indispensable aux jomsvikings, m'empêchant ainsi de réaliser des coups d'éclat. Je vais donc passer la partie à préparer de petites expéditions punitives avant de me replier. Mes capacités Saga me permettent d'éliminer 6 de ses guerriers tandis que mes deux rush en éliminent 12 autres tandis qu'ils ne me coûte qu'une figurine.
La fin des 6 tours arrive très vite au vu du peu d'activation que nous réalisons. Bilan : 1 garde et 1 guerrier morts de mon côté contre 18 guerriers du côté de
Breizhathav.
C'est là qu'intervient le système de points spécifiques que
Benhur a mis en place pour le tournoi. Des points différents à chaque scénario et selon des conditions particulières. Pour le premier scénario : 4 points pour une victoire, 2 points car mon seigneur est en vie, 3 points car j'ai au moins 175% de pertes infligés par rapport à celles subies (300% en fait vu le peu de morts de chaque côté et que les éliminés par capacités SAGA ne comptent pas) soit 9 points, le maximum.
C'est toujours un plaisir de jouer contre
Breizhathav, tant au niveau du jeu que du fair-play ou des discussions. Vivement qu'il repasse en Bretagne !
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Les francs se révèlent. Mais, n'est-ce pas un de ces shamans qu'on appelle prêtre la haut dans le champ? |
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petit erreur de règles, mes guerriers devraient être à TC de la bâtisse |
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Ici on voit bien que les pauvres n'ont reçu que des aplats. Un petit jus de Devlan Mud sur le socle pour donner le change le temps du tournoi en plus. |
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Choix des couleurs : rouge et or pour avoir quelque chose d'agressif. Je me rend compte que de loin mes boucliers rendent plutôt bien en fait pour du free-hand à l'arrache |
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La horde franque s'étale |
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La horde franque plus nette de près |
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Le seigneur ecclésiastique qui n'aura pas bougé de la partie |
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Ils étaient 12 au départ alors que nous 9. Nous SOMMES DES LÉGENDES ! |
Deuxième partie : Capturé !
Les seigneurs ayant péri au dernier scénario devaient être les seigneurs capturés et ainsi le joueur aurait endossé le rôle de sauveteur pour suivre la campagne. Seulement absolument aucun seigneur n'est mort à la première ronde, tant pis ce sera aux dés de déterminer.
Pour cette ronde je tombe contre
Jean-Michel 2. On m'a mis en garde, derrière la barbe de viking et la tête de sanglier en couvre-chef se cache un grand joueur, friand de tournois. Il joue viking et a inclus un prêtre dans sa liste (différent de celui de
Breizhathav). C'est lui qui endosse le rôle de sauveteur et moi celui de pillard.
Je décide de former un carré défensif puisque je dois me déployer au milieu de la table et faire sortir son seigneur sans qu'il est l'occasion de de le délivrer.
Il entame la partie, commence à rapprocher ses unités en cachant ses berserker derrière ses guerriers tandis que ses archers prennent position dans une maison.
Pour ma part je feinte en avançant quelques unités tout en commençant à décaler son seigneur, j'espère passer dans le goulot d'étranglement formé par la maison et le champ collés.
Deuxième tour, j'ai doit à un vieux tour sorti de derrière les fagots. Les berserker chargent à travers l'espace laissé par leurs camarades, 3 de ces quatre fanatiques se sacrifient pour lancer 25 dés si je ne m'abuse... Mon unité de 8 guerriers est balayée en même temps que ces berserker provoquant une fatigue chez toutes les unités formant ma jolie tortue...
Heureusement je suis jomsvikings et la fatigue n'est rien, je commence à m'en débarrasser et à engager mes troupes sur la gauche. Les tours s'enchaînent et je progresse tant bien que mal en essayant de tuer ou repousser ses unités qui essayent juste de me bloquer le passage. Sixième tour, ma chance est là : garder quatre dés pour effectuer quatre mouvements sur l'escorte du Seigneur adverse et les deux derniers pour envoyer mon seigneur et une unité de guerriers repousser le seul obstacle : Les 8 guerriers réfugiés dans la forêt. Il a une fatigue, j'ai des armes lourdes, un seigneur et il me suffit juste de faire plus de pertes que lui. Vous commencez à le voir venir ? Évidemment l'attaque est un fiasco au niveau des dés, j'essuie 7 pertes en en tuant que 3 !
Il me faudrait donc un tour de plus pour sortir le seigneur le temps d'amener mes gardes.
C'est ici que la
magie de la clock intervient. Comme il ne reste que 5 minutes et qu'il faut aller manger on nous interdit de finir... Alors que le scénario est prévu en 8 tours nous n'avons pas plus de temps pour le jouer. Je suis assez dégoûté puisque outre le fait que toute autre situation que la sortie du Seigneur ou l'élimination de toutes mes troupes adverses est une défaite pour moi je me suis vraiment senti frustré que le temps soit écourté ainsi pour accélérer alors que derrière rien ne presse... D'autant qu'à part les factions ayant des cavaliers pour transporter le seigneur adverses la plupart ne finiront pas non plus le scénario. M'enfin, j'ai dit ce que j'en pensais aux orgas, ils en feront ce qu'ils en voudront moi j'ai l'esprit tranquille. Entre le respect des délais à tout prix (pour rattraper le retard de la partie d'avant en plus) et le plaisir des joueurs (sans parler d'une certaine logique quand à la durée prévues des scénarios) je pense qu'il y a des compromis à faire.
M'enfin, Jean-Michel a été très cool et m'a offert une dose de courage avant et après la partie (comprendre une rasade de Balmore 12 ans d'âge). Il était partant pour qu'on finisse la partie et je l'en remercie.
Cette partie m'aura bien fait me creuser le crâne d'autant que je pense que ma technique était vraiment efficace en 8 tours.
Au final je marque 3 points : 1 pour la défaite, 2 pour avoir encore mon seigneur vivant.
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Le carré est en place, il s'agit maintenant de ne pas faillir |
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Les vikings dans leur déploiement d'origine |
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la fourbe formation, les bersekers bien à l'abri derrière les guerriers et poussés à l'extrême par leur shaman |
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Vraiment symp cette armée vikings, pleine de couleurs ! |
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la feinte se met en place sous prétexte de s'étaler |
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D'ici je suis satisfait de presque toutes les capes que j'ai sculptées |
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Mais que?! Les dieux les préféreraient ils à nous? |
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la colline marquait la limite de la table, le seigneur capturé est derrière le marcassin... |
Une petite heure de pause repas : pâté forestier et rillettes avec un éclair au chocolat en renfort et vite vite, on est reparti pour le dernier scénario.
Troisième partie : le dernier carré
Là encore un scénario asymétrique (ainsi que les points de chaque joueur) où l'un des deux joueurs sera l'attaquant et l'autre le défenseur dans son "dernier carré". Pour déterminer les rôles, il y a une mise des joueurs. Chacun doit miser entre 1 et 10 selon le nombre de tours dont il estime avoir besoin pour annihiler totalement les forces adverses. Vous l'aurez compris, le joueur misant le moins sera l'attaquant.
Pour cette partie je tombe sur
Nikka, joueur viking (encore) mais avec une armée totalement différente de
Jean-Michel 2. En effet il joue un héros de l'Âge sombre : Harald qui lui permet de recruter des gardes spéciaux : les Varegs byzantins. La spécificité de ces messieurs ? Avoir une armure de 6 et non de 5 et la possibilité d'avoir une arme lourde.
A cause de ces grosses brutes et de ma faction (qui nécessite de la colère pour être efficace) je n'ai absolument pas envie de me retrouver attaquant. Je mise donc sur 7 et découvre que mon adversaire lui a misé 4. Audacieux de sa part, je commence à envisager une stratégie défensive pour me débarrasser des byzantins. Par acquis de conscience toutefois je demande quels sont les facteurs qui me feront marquer des points pour le tournoi. Il s'avère que si mon adversaire peut marquer jusqu'à 12 points de façon raisonnable (selon le nombre de troupes qu'il fait revenir en jeu, les tours qui lui restent etc) je ne marque des points qu'en gagnant la partie (c'est-à-dire avoir encore au moins une figurine en jeu à la fin du 4ème tour) soit 4 au maximum. Hum… J'en suis bien désolé pour mon adversaire mais il semblerait que je n'ai absolument aucun intérêt à chercher le contact. Puisque mon adversaire peut rentrer par n'importe quel bord de table mais qu'il a peu d'unités (son héros, 8 guerriers, 8 guerriers, 12 varegs!) je décide de mettre le gros de mes forces en milieu de table mais de disperser deux unités dans deux coins opposés de la table pour l'obliger à courir.
Nikka décide d'entrer en jeu par un seul côté de la table. Je lui annonce que la partie risque de ne pas être fun, que je ne vais faire que courir mais que l'attribution des points de victoire ne me poussent pas du tout à faire autre chose…
La description de la partie sera donc très rapide…
Nikka fatigue ses troupes autant qu'il peut pour se rapprocher de moi tandis que je fuis le plus rapidement possible à l'autre bout tandis que j'utilise
Jomsborg et
nous sommes des légendes pour le ralentir… (traduction pour les non-Saga-ïstes : bouger moi-même ses unités, empêcher ses premières activations du tour). Dans la partie je ne perdrais que 4 guerriers. Notamment grâce au magnifique fail des Varegs ne causant avec leurs 24 attaques que 3 touches (même si j'en sauve deux grâce à mes dés bonus).
La partie s'achève très vite et j'avoue être moi-même assez peu fier de cette victoire…
En jetant un petit coup d'œil au tableau des scores, nous nous apercevons que nous sommes à égalité avec 17 points chacun. Nous voyons également que le résultat de la dernière partie de
Jean Michel 2 avec
Hagardunor va influencer le classement final. N'ayant que 12 points, si
Hagardunor gagne il passera à 16 maximum (il est en défense) tandis que
Jean-Michel 2 peut marquer jusqu'à 12 points et ainsi nous passer devant… Sous la force des encouragements (et la clock)
Hargardunor est toujours en vie à la fin du temps imparti.
Je n'ai pas de photos de ma troisième partie, comme souvent en tournoi je finis par lâcher...
La journée se termine et il est temps de passer à la remise des lots.
Benhur fait l'appel de tous les joueurs du dernier au premier et leur remet le lot préétabli à l'avance. Cela se compose d'une des maisons en plastique imprimé présentes sur les tables lors de la journée, d'un set servant de marqueurs fatigues moulé par l'expert des Squigs à lunettes (très joli, très fin bravo !) et d'un blister (ou deux pour les plus chanceux) accompagné de transfer (je ne sais pas si le mot décalcomanie est tout à fait exact pour ça). Les trois premiers de chaque poule recevant également un trophée associé à leur rang ! (j'avoue que c'est le petit plus sympathique qui va pouvoir trôner sur la cheminée que je n'ai pas (encore) ).
Ces lots étaient payés en partie par les frais d'inscriptions (50€ en tout) et 100€ offerts par
Hobbyshop. Là je dis bravo, un bel effort pour sponsoriser les tournois de province, ça s'applaudit !
De plus chaque joueur jetait 1D6 puis 2D6 et les plus hauts scores repartait avec un des cadeaux
Studio Tomahawk (2 blisters et le livre de règles Jugula). Chacun sa façon de voir les choses...
Pour ma part je repars donc avec le lot qui m'était destiné : des nobles irlandais de chez Conquest Games (avis aux amateurs qui auraient du saxon à l'échange) et des transfers de Gallois (idem), des runes vikings pour la fatigue (sacrément chouette et ça me poussera à faire la même pour es saxons), une maison et le trophée OR du jour des baffes poule Âge sombre.
De plus, Jean Michel 2 m'a offert le blister d'Alfred le grand qu'il a remporté car il l'avait déjà, grand seigneur et je le remercie une fois de plus très chaleureusement. Etant en plein dans The Last Kingdom et appréciant déjà fortement le personnage c'est un merveilleux cadeau et assurément mon plus beau lot !
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Mon lot du tournoi |
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Le fameux trophée |
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la maison vue de l'intérieur |
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Les stèles pour la fatigue |
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Mon lot attitré : les nobles vikings irlandais. Mais ces mecs portent juste une tunique et une ceinture?! |
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Alfred le Grand et la figurine en conséquence |
Et après ?
Vous remarquerez sur les photos que mes jomsvikings étaient tous juste bons à jouer n'ayant reçu que les aplats mais je n'ai pas réussi à faire mieux en 1 semaine malgré l'aide de mon père. On va les finir au plus vite dès qu'on trouve du temps.
En attendant j'ai commencé le bricolage de saxons pour qu'on est rapidement deux armées peintes à jouer et pour faire des démos. J'ai reçu mes deux boîtes gripping beast alors je suis au taquet ! On en a même profité pour prendre du quickshade et des touffes d'herbes foncées (les fleurs arrivent après).
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Les boites Gripping Beast, le Quickshade et le flocage Army painter |
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La boite de Dark ages warriors est composé de 8 de ces plaquettes. |
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La boite de Saxon Thegns est composé de quatre grandes plaques et deux petites. |
C'est tout pour moi pour le moment, dans les jours à venir un point sur le kickstarter Alkemy !